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POUR LES ANNEES 1891 A ,1897
STATISTIQUE DES ACCIDENTS DE GRISOU
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le grisou ne paraît avoir joué aucun rôle. Les
uns à la viciation lente de l'air, les autres à l'envahis-
mesures de précautions ci-dessus indiquées et qui n'avaient
sement brusque des chantiers, soit par l'acide carbonique, soit par les fumées d'un incendie. En voici l'énumération Le 9 novembre 1891, à la fosse n° 1 de Bruay (Pas-de-Calais), un porion a été asphyxié par de l'acide carbonique accumulé dans un cul-de-sac qui-pouvait être aéré par un ventilateur ; il s'y était engagé avant que le ventilateur ne fût mis en marche et bien que sa lampe brûlât fort mal;. s'étant baissé pour arranger un tuyau de conduite d'eau,
noire ;
pas été observées ont été rendues obligatoires par arrêté préfectoral. Le 8 juin 1894, .à la mine de lignite de Gaude (BassesAlpes), un ouvrier .a été mortellement blessé par une inflammation de poussières (le grisou n'a pu être constaté nulle part en quantité appréciable au cours de l'enquête); l'accident s'est produit à la suite d'un coup de mine tiré au charbon par la.. victime., malgré une interdiction formelle. Les effets mécaniques de cette inflammation de pous-
sières ont été assez sensibles. Enfin, le 25 octobre 1895, à la fosse Mulot de la concession de Dourges, un coup de poussières a coûté la vie à trois ouvriers. L'accident s'est produit dans un lambeau
isolé comprenant des travaux assez restreints et dont l'aérage était suffisamment assuré par quatre souffleurs branchés sur une conduite d'air comprimé ; le charbon n'est pas grisouteux du tout ; il est moyennement poussiéreux; on travaillait à feu nu. Les ouvriers avaient foré
deux trous de mine' voisins, les avaient chargés à la poudre noire et, bourrés avec des poussières de charbon pour s'épargner la peine d'aller chercher de .l'argile : le deuxième coup faisant canon a dû produire l'inflammation des poussières soulevées par le premier ; la flamme s'est
développée sur une certaine longueur, mais sans mettre
le feu à des cartouches restées à peu de distance ; les effets dynamiques ont été insignifiants ; il y a seulement eu une chasse d'air 'importante ; à la suite de l'accident, l'emploi des explosifs de sûreté a été substitué à celui de la poudre noire.
il a été asphyxié ; le mauvais air s'était accumulé en arrière d'un serrement et était dégagé au chantier par un courant d'eau amené de la région infectée au moyen d'un-tuyau trop large formant trompe. Le 14 janvier 1892, à la mine de Saint-Laurs (Vendée), deux ouvriers ont été trouvés morts dans un chantier insuf.fisamment ,aéré ; l'air étant confiné et presque privé d'oxygène, ils s'étaient sans doute trouvés fatigués,' puis s'étaient endormis pour ne plus se réveiller. Le 7 mars 1893, à la mine de Crol-et-Fournol de la concession de Combes (Aveyron), un ouvrier a subi un com.
mencement d'asphyxie dans un chantier insuffisamment aéré (aérage naturel), au voisinage de Vieux travaux où le mau-
vais air s'était accumulé. Le 30 juin 1895, à la mine du Parc à Cransac (Aveyron), un ouvrier a péri dans les circonstances suivantes Le dimanche 30 juin 1895, le ventilateur qui assurait
l'aérage de la mine avait été arrêté pour exécuter une réparation indispensable, et l'aérage avait, été seulement l'aérage naturel pendant la journée. On avait néanmoins fait travailler une dizaine d'ouvriers aides travaux urgents ceux-ci n'avaient rien remarqué d'anormal pendant toute la matinée et le début de l'après-midi; mais, vers cinq heures,
les
à la suite des heures les plus chaudes de la journée, ils
houillères sont assez nombreux ; sans compter ceux qui sont dus au grisou, nous en avons relevé une série, dus les
se trouvèrent successivement incommodés et cherchèrent à sortir, tandis que le contremaître, informé du fait, faisait
C. CAS D'ASPHYXIE.
- Les cas d'asphyxie dans