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CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE
.était cependant difficile d'exécuter ainsi 15 kilomètres de galerie sans lunette d'aérage. Ce point préoccupait M. Villot
avec qui je m'en étais entretenu.
Sur ma proposition, le Conseil décida, en 1891, de creuser àl.'extrémité de la galerie, du côté de Gardanne, un puits d'une profondeur de 275 mètres jusqu'au niveau de la galerie de la Mer et dans le Fuvélien, puits que nous devions plus tard nommer Puits E. Biver, en souvenir de mon éminent prédécesseur. Ce puits, qui nous aurait toujours été utile après l'exé-
cution de la galerie; pouvait ne pas trouver de 'trop
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grandes quantités d'eau, et du coup il servait pour l'exploitation et Pour une attaque de la galerie marchant vers la Madrague.
On verra plus loin que ce puits, qui était foncé le 12 novembre 1893, a permis de creuser, jusqu'au 30 juin 1899, 1.200 mètres de galerie et -d'aborder l'exploitation du lambeau de charbon de Gardanne, en profondeur (*).
Il fallait encore, pour l'aérage, partager la distance entre
le puits Saint-Joseph et le puits E. Biver ; ce pourquoi nous songeâmes à foncer un puits d'aérage au kilomètre 8,500; il était au milieu de l'espace à parcourir, entre . ces deux puits ; sa profondeur eût été de 4.00 mètres.
La difficulté d'accès du point 8,500 nous obligea à nous reporter au kilomètre 6,635 pour y foncer le puits de la Mure, qui devait avoir une profondeur de 330 mètres.
Il était bien pet' probable, à moins de se résoudre à subir des dépenses d'exhaure extrêmement considérables, vu la position du puits et le prix élevé du charbon, qu'il fût possible de prendre à sa base des attaques pour le creusement de la galerie. Il n'y avait pas lieu cependant (*) Cette région, au sud de la faille de la Diote, est protégée par celle-
ci, barrage naturel du cours d'eau souterrain occupant les parties profondes de la vallée de l'Arc.
DES MINES DE GARDANNE A LA MER
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de renoncer à tout espoir de ce genre, et l'on pouvait affirmer que le fonçage du puits, ne fût-il d'aucune utilité pour améliorer l'avancement de la galerie, demeurerait toujours nécessaire pour son aérage, soit dans la période de percement, soit dans celle ultérieure d'exploitation. On pouvait craindre, par surcroît, que l'abondanCe d'eau, au cours du fonçage, ne permit pas de creuser le puits jusqu'au niveau de là mer. Nous étions décidés dans ce cas à abandonner le fonçage, lorsqu'il deviendrait trop onéreux et à attendre que la galerie de la Mer fût arrivée au-dessous de son axe. Un trou de sonde nous débarrasserait alors de l'eau, et le fonçage pourrait être achevé. Malgré notre désir de commencer le fonçage de ce puits dès 1891, nous avons dû, pour vaincre les résistances du
propriétaire du terrain sur lequel il devait être placé, obtenir un décret prorogeant notre droit d'expropriation.
Grâce à la diligence mise par l'Administration des Mines pour l'obtention de ce décret, le puits put être commencé le 2 octobre 1893. Pour n'avoir pas à revenir sur ce travail, je dirai que le fonçage fut terminé le 30 avril 1896. Nous n'avions pas trouvé d'eau jusqu'à 253 mètres de profondeur (77 mètres au-dessus du niveau de la mer) ; à cette profondeur, nous avons trouvé une cassure, inclinée du sud au nord et dirigée de l'ouest à l'est, qui nous a donné 32 mètres cubes par vingt-quatre heures. Je dirai aussi que deux galeries en prolongement de la galerie inférieure furent poussées du puits de la Mure vers Gardanne.ét du puits de la Mure vers la Madrague. Nous les arrêtâmes après avoir maçonné le front de l'avancement, la première à 22'1,97, là seconde à 881'40 .du puits, quand la vernie d'eau atteignit 800 litres par minute, menaçant de devenir supérieure à nos moyens d'ekhaure par la machine de fonçage. L'épuisement arrêté, le 21 septembre 1896, l'eau monta