Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE
DES MINES DE GARDANNE A LAMER
animée d'une grande vitesse, que 'notre cunette ne pourrait contenir, et capable de détériorer la galerie en emportant les planchers, les voies, etc. D'accord avec M. Oppermann, nous primes toutes les mesures nécessaires pour qu'il ne se produisit aucun accident, lors de la mise à jour de la caverne, si elle existait. Une forte porte-bouclier, manoeuvrable à distance, fut
de la première ; puis, sur 20 mètres de longueur (2.810 à 2.830), la galerie se poursuivit dans .le calcaire à Chama plus ou moins fendillé et donnant un volume d'eau total de 5.500 à 6.000 litres à la minute (c'est une partie de ce passage que nous avons cuvelé, comme on le verra plus loin (Voir Pl. VIII, fig. 2). A 2.830, l'avancement quitte le calcaire massif pour rentrer de nouveau dans des éboulis absolument sem-.
380
établie dans la galerie, boisée à l'avancement à cadre jointifs, et une volée de coups de mine fut tirée au moyen d'une machine électrique par des hommes placés dans le puits Saint-Joseph au-dessus du niveau de la galerie. Après la volée de coups 'de mine, nous trouvâmes la fissure découverte. C'était une .coupe sensiblement normale
à l'axe de la galerie, toute dans le calcaire et ne passant pas dans les éboulis de la partie supérieure de la galerie. Ses deux parois, -très irrégulières, laissaient entre elles un vide de 4 à 5 centimètres, en partie rempli de. carbonate .de chaux [Voir la fig. 7 ci-dessous(*)]. argile rouge
381
blables à ceux que nous avons traversés déjà et qui précédaient le calcaire à Chama.
La galerie traversa 'ces éboulis sur une dizaine de mètres de longueur sans trace d'eau ; mais, vers 2.843, le sol de la. galerie toucha de nouveau le calcaire très fendillé. Ce calcaire s'éleva peu à peu à 0"1,60 et même
1",20 au-dessus du sol de la galerie, et cette hauteur fut toujours un peu plus forte sur le parement de droite que sur le parement de gauche de la galerie, ce qui prouve que nous cheminions sur le pied du contrefort de calcaire à Chaîna, très apparent à la surface à l'est de Pontai-
nieu.
erre à
chaux
seo,col'" Source de
MO Ulises
FIG. 7(*).
L'avancement arrive ainsi jusqu'à 2.850, avec, au bas de la galerie et à droite, le terrain calcaire et à gauche le. poudingue à ciment argileux. Là nous trouvons une grosse source débitant 6.000 litres à la minute, et nous arrêtons momentanément l'avancement.
Le débit de l'eau, qui était de 2.000 litres par minute avant le tirage des coups de mine, est passé à 5.000 litres par minute. Nous continuâmes alors à nous avancer en explorant lu terrain avec des trous de sonde, et nous pénétrions bientôt en plein calcaire à Chama, rencontrant une seconde cassure débitant 950 litres à la minute, à quelques Mètres (*) Sur cette figure, au lieu de « calcaire à chaux », lire « calcaire à
Cita= ».
Avancement dans les roches calcaires et- cuvelages. En décembre 1892; alors que nous arrêtions la galerie. à 2.850 mètres, point où elle entre franchement dans le calcaire; le débit de l'eau était de 12.500 litres par minute. Toute cette eau provient de sources jaillissant par des
fentes ou crevasses rencontrées dans le calcaire.
Le terrain. argileux que l'on voit autour ou à cèté du calcaire ne donne pas d'eau. Tome XVI, 1899,
os