Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
26
LES AUTOMOBILES A PÉTROLE
rique pour refroidir l'eau au fur et à mesure que les parois du moteur réchauffent ou la vaporisent. Dans le cas de refroidissement du cylindre par évaporation de l'eau, le condenseur se compose, la plupart du temps, d'un cylindre traversé par un faisceau tubulaire dans lequel la circulation de l'air est déterminée par la translation môme de la voiture et est, par suite, d'autant plus active que la vitesse est plus grande et réchauffement du moteur plus considérable. Lorsque le cylindre condenseur est placé longitudinalement, l'entrée et la sortie de l'air sont directes ; lorsqu'il est placé transversalement, elles sont déterminées par des ajutages formant manche-à-vent et tournés l'un vers l'avant, l'autre vers l'arrière de la voiture. Dans le cas de circulation d'eau liquide, le refroidissement de l'eau est obtenu par des appareils auxquels on a donné le nom de « radiateurs ». Ils se composent très généralement d'un serpentin en tube de petit diamètre dans lequel passe l'eau et dont la surface extérieure est baignée par l'air. Pour augmenter l'action refroidissante de ce serpentin, on le place autant que possible de manière à l'exposer directement au courant d'air ; surtout on le garnit souvent d'ailettes métalliques qui augmentent considérablement la surface par laquelle s'opère la déperdition de chaleur. Avec des radiateurs suffisamment développés on arrive à supprimer presque complètement la sujétion du réapprovisionnement d'eau. Mais il reste au système le double inconvénient, d'une part, de l'introduction dans le mécanisme d'un certain nombre d'organes supplémentaires, dont les avaries possibles sont autant de causes d'arrêt ou au moins de mauvais fonctionnement du moteur, et, d'autre part, de difficulté de fabrication des cylindres et surtout des chambres d'explosion dont le travail de fonderie est notablement compliqué par l'existence de la double paroi.
ESSAI DE DESCRIPTION MÉTHODIQUE GÉNÉRALE
27
Aussi beaucoup de constructeurs ont-ils cherché à supprimer l'intermédiaire de l'eau et a obtenir le refroidissement direct des parois du moteur par l'air atmosphérique. On y a réussi, au moins pour les cylindres ne développant individuellement qu'une puissance modérée, en garnissant ces parois d'ailettes métalliques, dont les dispositions de détail sont fort variées et paraissent avoir une assez grande influence sur les résultats obtenus, sans que la pratique ni les expériences spéciales aient encore déterminé les lois de cette influence. Les ailettes sont tantôt venues de fonte avec la paroi môme du cylindre ou de la chambre d'explosion, tantôt rapportées sur ces parois afin de pouvoir être faites d'un métal différent. Elles sont disposées soit suivant les génératrices, soit suivant les sections droites du cylindre, et dans ce dernier cas ont une forme plane ou ondulée radialement ; les lignes suivant lesquelles elles s'adaptent à la forme plus compliquée de la chambre d'explosion et cette forme môme varient beaucoup d'un système à l'autre, chaque inventeur cherchant à concilier les dispositions qu'il juge le plus utiles à l'intensité de l'action, réfrigérante avec les considérations relatives à la difficulté de fabrication. Plusieurs inventeurs ont cherché à recouvrir les ailettes d'enduits extérieurs (noir de fumée, blanc de céruse, cuivre galvanique, etc.), dont ils déterminent la nature suivant leurs idées sur l'influence relative de la conductibilité, du pouvoir émissif proprement dit et de la transmission de chaleur par contact avec l'air. Enfin on a quelquefois activé le courant d'air soit en prenant au voisinage immédiat des ailettes l'air à carburer qu'aspire le cylindre, soit en disposant un petit ventilateur soufflant sur elles. Par ces divers dispositifs, on est arrivé jusqu'ici à obtenir un refroidissement convenable de cylindres déve-