Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
38
LES
AUTOMOBILES
A
PETROLE
principes : ou bien la came de commande, terminée latéralement par des surfaces hélicoïdales qui en 'atténuent progressivement la saillie, coulisse longitudinalement sur son arbre sous l'action du régulateur ; ou bien elle agit sur la tige de soupape par l'intermédiaire d'un renvoi de sonnette en équerre dont l'axe est monté sur un coulisseau (fig. H) que le régulateur déplace parallèlement à
FIG. 11.
la tige de soupape et perpendiculairement à l'arbre à came, de sorte que le renvoi de sonnette dont le mouvement angulaire est constant ne vienne appuyer sur la tige de soupape que pendant une partie plus ou moins longue de sa course, et ne la soulève que d'une quantité plus ou moins grande. Qu'il y ait ou non un régulateur automatique, il est nécessaire que le conducteur ait un moyen de réglage à la main qui lui permette de modérer momentanément l'allure du moteur, soit pour en atténuer la fatigue lorsque son action sur la voiture est supprimée, soit lorsque des animaux rencontrés s'effraient du bruit du fonctionnement, soit lorsqu'il y a lieu de ralentir la voi-
ESSAI
DE
DESCRIPTION
MÉTHODIQUE
GÉNÉRALE
39
ture sans recourir aux mécanismes de changement de transmissions, dont il sera question plus loin. Dans les voitures à régulateur automatique, le procédé consiste le plus souvent à agir à la main et par un intermédiaire élastique, pour contrebalancer plus ou moins le ressort antagoniste des boules ou de la masse inerte du régulateur; cela revient à modifier le réglage de cet appareil, qui limite alors la vitesse à une valeur moindre, dans la proportion voulue, que celle de marche normale. Généralement on peut, par le même organe de commande, pousser cette diminution jusqu'à l'arrêt complet du moteur. Par contre, certaines voitures possèdent un autre organe analogue, mais inverse, dit « accélérateur», qui a pour effet d'augmenter l'action du ressort antagoniste du régulateur et même de paralyser complètement cet appareil; il est employé lorsque, sans souci de la fatigue des pièces du mécanisme, le conducteur veut faire développer momentanément au moteur une puissance plus grande que sa puissance normale, soit pour la montée d'une côte, soit dans une course de vitesse, soit dans toute autre circonstance analogue. L'emploi de l'accélérateur n'est d'ailleurs efficace qu'autant que les conditions de la marche, rampe, état de la chaussée, rapport entre la vitesse de rotation du moteur et la vitesse de translation de la voiture, etc., ne sont pas telles que la consommation d'énergie à chaque cycle du moteur soit égale à la partie utilisable de celle développée par une explosion ; car alors le régulateur ne tend pas, dans son fonctionnement naturel, à entrer en jeu, et il est indifférent de le paralyser ou non. Dans les voitures sans régulateur automatique, le ralentissement à la main s'obtient en provoquant directement les effets ci-dessus indiqués du régulateur, notamment, dans les voitures à inflammation électrique, l'étranglement de l'admission qui peut, soit pouvoir aller jusqu'à l'arrêt