Annales des Mines (1900, série 9, volume 17) [Image 23]

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LES AUTOMOBILES A PÉTROLE

complet du moteur, soit être limité par une butée à la valeur nécessaire pour permettre la continuation de la marche du moteur séparé de la voiture par le débrayage dont il sera question plus loin et n'ayant plus, par suite, à vaincre que ses résistances passives ; ce dispositif permet d'éviter tout tâtonnement lors de la mise en stationnement de la voiture ; l'arrêt complet du moteur est alors obtenu par l'interruption du courant électrique d'allumage, au moyen du commutateur dont sont toujours munies les voitures qui emploient ce mode d'allumage. Dans certains systèmes, notamment dans les tricycles, l'usage de ce commutateur constitue le moyen normal de' variation momentanée de la vitesse, bien que le dispositif d'étranglement de l'admission y existe aussi. Indiquons enfin que la variation du point d'allumage, dont il a été question plus haut, permet aussi de faire varier la vitesse de rotation du moteur dans certaines conditions et dans d'assez grandes limites. Mise en marche. — La mise en marche du moteur peut s'obtenir, dans le cas de l'inflammation électrique, en amenant à la main l'appareil dans la position où la cylindrée de mélange détonant est comprimée dans le fond du cylindre, où la manivelle motrice a très légèrement dépassé le point mort, et où la came d'allumage est dans la position d'inllammation, le courant étant d'ailleurs coupé par le commutateur à main ; en manœuvrant alors ce commutateur, l'étincelle jaillit, l'explosion se produit, et la machine part. Ce procédé exige une grande précision de mise en place et, par suite, une certaine habileté de main; il est d'ailleurs inapplicable aux moteurs à inflammation par incandescence. Aussi celui qui est le plus généralement employé consiste à tout disposer pour la marche normale et à faire faire dans ces conditions, à la main, quelques

ESSAI DE DESCRIPTION MÉTHODIQUE GÉNÉRALE

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tours au moteur. Ces tours sont donnés soit en agissant directement sur la jante du volant par tractions successives, particulièrement saccadées pour le passage du point de compression et d'allumage, soit en faisant tourner d'un mouvement continu une manivelle spéciale montée directement sur l'arbre moteur ou agissant sur lui par une transmission mécanique, engrenage droit ou conique, ou chaîne galle suivant les cas ; à cette dernière variété se rattache la mise en marche des motocycles, dans laquelle le pédalier remplace la manivelle spéciale. Dans les moteurs à inflammation électrique, la mise en marche peut être facilitée et l'est généralement en fait par un dispositif permettant de modifier momentanément la distribution de manière à supprimer, ou au moins à diminuer la compression du mélange gazeux dans le deuxième temps du cycle, compression qui crée une résistance importante à l'effort musculaire de l'homme. Ces dispositifs ne peuvent s'appliquer aux moteurs à inflammation par incandescence, pour lesquels la compression intervient d'une manière nécessaire dans la production de la détonation. Le plus simple d'entre eux consiste en un petit robinet placé sur la culasse, qu'on ouvre à la main pour la mise en marche et qu'on referme ensuite quand le moteur est lancé ; c'est celui notamment qui est employé d'une manière tout à fait générale sur les motocycles. Il a l'inconvénient de laisser un orifice constamment ouvert pendant les premiers tours du moteur, même pendant la période d'aspiration, d'explosion et d'échappement, pendant lesquelles il serait évidemment avantageux qu'il fût fermé, soit au point de vue de la puissance développée par le moteur, soit à celui du bruit des détonations extérieures. Aussi, pour les véhicules plus importants, a-t-on cherché une meilleure solution. Elle consiste le plus sou-