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NOTES SUR LA COLOMBIE BRITANNIQUE
de la roche disparaît complètement, et elle se transforme en une sorte de grès schisteux à grain très fin. Si l'on s'écarte davantage de Rossland, autour de cette première zone de porphyrite s'en trouve une autre, grossièrement concentrique à la première et formée par des tufs et des schistes d'origine volcanique. Ce sont ces schistes qui constituent la partie supérieure du Red mountain ; mais, comme je viens de le dire, il est difficile de les distinguer des porphyrites altérées. Plus loin encore, au milieu des tufs, on trouverait des bancs de calcaire corallien. M. Me Connell estime que « l'arrangement grossièrement concentrique de roches du district de Trail creek et leur passage graduel de la roche holocristalline du centre à des couches stratifiées de cendres et de débris volcaniques, en passant par l'intermédiaire de roches demi-cristallines, prouve que la ville de Rossland se trouve à l'emplacement d'un ancien volcan aujourd'hui complètement arasé, d'où seraient sortis des flots de laves et de cendres inondant le pays environnant. La présence de bancs peu épais de calcaires coralliens, interstratifiés au milieu des tufs, porterait à croire qu'il existait là, à cette époque, une mer peu profonde, et que les éruptions, intermittentes, se sont prolongées pendant un temps assez long ». Toute la région est, en outre, recoupée par un grand nombre de dykes, le plus souvent de roche basique. Cependant un très important dyke de porphyre quartzifère, puissant d'environ 10 mètres, est visible, sur une longueur d'un millier de mètres, sur le flanc Est deKootenay mountain. Sa direction générale est N.-S. Les débuts de Rossland. — Vers les premières années de la décade comprise entre 1860 et 1870, la découverte de « placers » dans différents creeks de l'East Kootenay provoqua un rush de ce côté. Pour accéder dans ce
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district en partant des ports de la côte, il fallait alors emprunter le territoire des États-Unis, ce qui entraînait toutes sortes de vexations à la douane. Afin de remédier à cet état de choses, le Gouvernement Canadien entreprit la construction d'une voie de communication, qui serait située entièrement en territoire anglais. C'est en 1865 que cette piste muletière, connue sous le nom de Dewdney trail, fut achevée. Elle passe, comme nous lavons dit, à environ 1.500 mètres au Sud de l'endroit où s'élève actuellement Rossland, et, dès cette époque déjà ancienne, plusieurs affleurements avaient été reconnus ; la pauvreté du minerai et le défaut des voies de communication avaient découragé les prospecteurs. En 1889, un Canadien français, Joseph Bourjois (*), découvrit le War eagle et le Centre stac, pendant que son compagnon J. Morris jalonnait le « Virginia » etl' « Idaho ». Ils découvrirent aussi le « Le Roi » ; mais, ne pouvant, en vertu de la loi canadienne, prendre plus d'un « claim » sur chaque veine, ils en cédèrent la propriété à un nommé E. S. Topping, à condition que celui-ci paierait tous les frais d'enregistrement des claims. En novembre 1890, M. Topping rencontra à Colville deux avoués de Spokane, M. Geo. Forster et le Col. W. Redpath, leur montra des échantillons du Le Roi et leur offrit de leur vendre, moyennant 30.000 $, la moitié de la propriété de son claim. Ces messieurs allèrent trouver M. 0. Durant, alors de passage à Spokane, qui, à la vue des échantillons qu'on lui montrait, prit une option
(*) Sandon, l'inventeur du Slocan star, était également un Canadien français. Assez aventureux de caractère, le Canadien français fait souvent un bon prospecteur. Inutile de dire qu'il profite rarement de ses découvertes. M. 0. Durant, dont il sera parlé plus loin, est également d'origine française ; malheureusement il appartient à la classe trop nombreuse de ceux qui ont oublié jusqu'à la langue de leur pays d'origine.