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NOTES
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jours l'énorme disproportion du nombre entre les deux sexes (à Sandon B. C , il y a environ dix hommes pour une femme). Le soir, à la porte des hôtels ou sur le rebord des trottoirs, les mineurs, assis en fumant leur pipe, en files rappelant les files d'hirondelles perchées sur les rebords des toits au moment où elles se disposent à partir ; dans la rue, des « cayooses » chargés de la lourde selle mexicaine, attachés à un poteau télégraphique ou à un bouton de porte; plus loin, des cavaliers au galop de charge, les rênes flottantes, prenant les tournants à toute allure ; à chaque porte, des annonces de Compagnies minières avec des échantillons exposés ou des réclames de « Real estaté agents », invitant le public à acheter des lots de terrain dans tel ou tel «townsite», actuellement absolument désert, mais qui, par sa situation, ne peut manquer de devenir le siège de la métropole de tout le Kootenay. A noter, cependant, le caractère de la population de Rossland, peut-être plus paisible qu'ailleurs, bien que, même aux États-Unis, le temps des « bowie-knives » soit passé et que les revolvers ne se rencontrent plus guère qu'à la devanture des prêteurs sur gages ; le nombre moins grand des tripots et l'absence d'un genre d'industrie qui fleurit ailleurs, celle des diseuses de bonne aventure et des « clairvoyants ». Ce n'est pas à des questions de race qu'il faut attribuer ces différences ; car, à Rossland,. comme ailleurs en Colombie britannique, les ouvriers viennent en très grande majorité des États-Unis ; seuls les boiseurs sont en majorité recrutés parmi les Canadiens français; il faut y voir, croyons-nous, l'influence du Gouvernement Canadien et la façon dont les lois sont appliquées et la justice rendue. Pour achever la description du bassin de Trail creek, passons maintenant à la branche Sud du ruisseau de ce nom. Cette branche était autrefois la plus importante des deux; c'était en effet elle, qui suivait le Dewdney trail
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qui constituait, avant 1892, la seule voie de communication dans le Sud de la Colombie britannique. Lake mountain, qui domine cette branche au Sud et qui fait face à Rossland, s'élève assez doucement à partir du fond de la vallée ; le feu n'a fait que peu de ravages dans les forêts qui couvrent la montagne, et où les zones brûlées se détachent en violet sur le vert foncé des cèdres et des sapins. Look out mountain, qui fait suite à l'est, est également boisée, mais elle s'avance plus vers le Nord ; ses pentes sont plus abruptes et resserrent fortement la vallée de Trail creek, obligeant même la Colombie à faire un coude. Géologie. — La ville de Rossland se trouve sur le bord d'une bande de roche éruptive basique à texture granitoïde, longue d'environ 4 à 5 kilomètres de l'Est à l'Ouest et large d'environ 1.500 mètres. La détermination de la nature exacte de cette roche exigerait un . examen microscopique qui n'a, croyons-nous, pas encore été fait. Dans les premiers temps, on la désignait sous le nom de-diorite, et c'est encore ainsi que les mineurs ont coutume de l'appeler ; cependant on semble maintenant porté à la considérer comme une diabase ou comme un gabbro. Disons à ce propos que, pour les Anglais, le mot de gabbro n'a pas la signification spéciale de roche à diallage, qu'il a en France. La distinction entre diabase et gabbro est, pour eux, une simple question de grain. Autour de l'aire de roche granitoïde dont nous venons de parler se trouve une ceinture de porphyrites de couleur foncée, à grain très fin. La pâte est noire et contient de gros cristaux vert olive foncé, probablement d'augite. En s'oxydant, la roche prend une couleur gris verdâtre avec des plages de rouille ; parfois la rouille domine, comme sur les pentes de Red mountain, par exemple. Sur les échantillons les plus altérés, la texture porphyroïde