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NOTES SUR LA COLOMBIE BRITANNIQUE
(War eagle, Le Roi) et se prolongent de part et d'autre de la ligne de contact. Les travaux d'exploration très considérables qui ont été faits autour de Rossland ont montré qu'il existait tout un système de fractures, dont la direction va de N. 45° E. à N". 90° E. Ces fractures ont souvent un grand développement en direction et se poursuivent sur plusieurs claims de 450 mètres de longueur chacune. Le long de ces fractures se trouvent, de place en place, des colonnes riches. D'après Carlyle, aucune des colonnes riches ou simplement payantes n'aurait plus de 90 mètres de longueur en direction et 10 m ,50 de traversée horizontale. Nous croyons que ce dernier chiffre, tout au moins, a été dépassé dans la grande taille du niveau 150 mètres du « Le Roi ». Le pendage de tous les filons est vers le Nord; mais il fait un angle assez faible avec la verticale. Les épontes sont rarement nettes ; le fait se présente toutefois aux affleurements du War eagle. En général, au centre du filon se trouve une zone de minerai massif plus ou moins puissante ; au delà la roche encaissante, le « country rock » plus ou moins silicifié, est simplement imprégné de pyrite, de pyrrhotine et do chalcopyrite. Dans ces conditions, ce qu'on appelle la puissance de la veine perd toute signification technique et ne conserve plus qu'une signification économique. A mesure que les communications deviennent plus faciles, que les frais do traitement diminuent, la puissance de la veine augmente. La disposition dont nous venons de parler se présente notamment au ;< Le Roi » ; au centre, se trouve une veine de calcite blanche; des deux côtés se trouvent des bandes de minerai massif, pyrrhotine et chalcopyrite mélangés,puis du country rock plus ou moins imprégné. Dans les travaux du « Centre star », on trouve encore une disposition différente. Au lieu d'avoir affaire à une fracture unique, il semble qu'on ait affaire à une série
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de cassures parallèles marquée par des surfaces de glissement très nettes. Les eaux minéralisatrices montant par l'une de ces fissures, il a dû y avoir dissolution de la roche encaissante et dépôt de minerai en son lieu. Les cassures parallèles rencontrées par les eaux, s'écartant de la fissure principale, ont été autant d'obstacles à la marche du phénomène. De là, dans le gîte, une série de zones inégalement minéralisées. De l'examen des gîtes de Trail creek, peut-on tirer quelque argument soit en faveur de la théorie ascensionniste, soit en faveur de celle de la sécrétion latérale? Nous ne le croyons pas. D'une part, en effet, la disposition zonée observée au Centre star et au Le Roi est plus facile à expliquer dans l'hypothèse de l'ascension. Mais, par contre, si l'on examine au « War eagle » les deux épontes d'une colonne actuellement entièrement dépilée, on les trouve notablement différentes. Tandis que le mur est constitué par de la porphyrite à peine altérée où les cristaux d'augite sont parfaitement reconnaissables, le toit, au contraire, a subi de profondes modifications, la structure porphyrique ayant presque complètement disparu. Cette différence d'altération du toit et du mur s'explique facilement, dans le cas d'une veine non verticale, comme c'est ici le cas, avec l'hypothèse de la sécrétion latérale, en admettant que la pesanteur a joué un rôle prépondérant dans la circulation des eaux; elle s'explique moins bien si, avec les ascensionnistes, on admet que le rôle de la pesanteur n'a été que secondaire. Passons maintenant à une question moins intéressante au point de vue théorique, mais qui l'est, pratiquement, infiniment plus. Il y a-t-il, oui ou non, un enrichissement quelconque des veines en profondeur, soit en teneur, soit en puissance. Si l'on s'adresse à un habitant de Rossland, il vous répondra invariablement que cet enrichissement existe et, à l'appui de ses dires, il vous citera l'exemple