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du « Le Roi » : Jusqu'au niveau de 105 mètres, les résultats de l'exploitation, sans être précisément défavorables, furent moyens ; ce n'est qu'au delà qu'on trouve cette admirable masse de minerai que l'on exploite actuellement et qui se poursuit sans modification importante jusqu'à plus de 180 mètres, niveau le plus profond, atteint lors de notre passage à Rossland. Mais cet exemple est isolé, et aucune considération théorique ne tend à lui donner de la généralité. Au contraire, il semble que, dans chaque colonne, la teneur soit remarquablement constante, à mesure qu'on s'approfondit. Par exemple, la colonne n° 1 du War eagle qui, en surface, donnait du minerai à 12 à 15 $ d'or par tonne, n'ajamais donné de minerai plus riche. Par contre, à environ 90 mètres à l'Ouest, la deuxième colonne a donné, d'une façon régulière, du minerai titrant de 40 à 75 $.
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Avec certains minerais spéciaux, du Le Roi et du Centre star, dans lesquels la pyrite ne se trouve qu'à l'état d'imprégnations au milieu de quartz, la concentration par lavage a cependant paru donner de bons résultats; dans ces minerais, d'ailleurs, comme nous l'avons dit, une partie de l'or semble se trouver dans les quartz à l'état libre, et on pourrait le recueillir sur des plaques amalgamées ; il faudrait toutefois avoir soin d'opérer la concentration auparavant, les pyrites de Rossland étant, comme on l'a vu, fréquemment arsenicales, et l'arsenic étant un gros mangeur de mercure. Procédé par voie humide. — Le procédé de traitement des minerais pauvres par cyanuration semble applicable, mais seulement lorsque la teneur en cuivre n'est pas trop forte. M. Pellew-Harvey, à la suite d'une série d'expériences, aurait reconnu qu'avec des minerais à moins de 2 p. 100 de cuivre, passés au tamis de 0 mm ,8, environ 85 p. 100 de l'or contenu pouvant être recueilli. L'opération durerait quatre-vingt-dix heures, et la consommation de cyanure par tonne serait d'environ 1.350 grammes. Pendant le courant de l'année 1898, la « British Columbia bullion extraction C° » a fait bâtir, à 4 kilomètres de Rossland, sur la ligne du Red Mountain Ry, une usine pour le traitement des minerais ne tenant que de 6 à 15$ par tonne. Le procédé employé est maintenu secret, mais tout porte à croire que c'est le procédé Pelatan-Clerici. On sait en quoi consiste ce procédé : la matière à traiter est précipitée dans de grandes cuves pleines d'une dissolution cyanurée et maintenue en suspension au moyen de palettes métalliques tournant autour d'un arbre vertical placé dans l'axe de la cuve. La précipitation de l'or dissous se fait par voie électrolytique. A cet effet, une couche de mercure constituant cathode est placée au fond de la cuve, l'anode étant formée par les palettes de l'agitateur.
Mode de traitement du minerai de Rossland. — Le minerai de Rossland est un « smelting ore », c'est-à-dire un minerai à fondre ; mais ce procédé ne peut être employé qu'avec des minerais de teneur moyenne, 18 à 20 $ par tonne. L'utilisation des minerais à basse teneur présente de grosses difficultés. On ne peut pas songer, en effet, à avoir recours à une concentration par lavage. Pour que ce mode d'enrichissement soit applicable, il faut que le minerai brut se compose de deux éléments de densités bien distinctes : l'un riche, contenant le métal précieux, l'autre léger et stérile, qu'on rejette. De plus, pour que l'opération soit économique, il faut que le coefficient de concentration, c'est-à-dire que le rapport entre le tonnage brut passé et le tonnage de concentrés obtenus soit assez grand (au moins égal à 4). Cette dernière condition n'est pas, en général, obtenue avec le minerai de Rossland, où la pyrrhotine joue un rôle prédominant, lorsque le minerai est très pauvre .
Tome XVII, 1900.
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