Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
286
APPAREIL INDICATEUR ENREGISTREUR DES VITESSES
préparé, une courbe dont les ordonnées fourniront la mesure de la vitesse. Dans le type d'appareil adopté par les chemins de fer de l'État, le mouvement de rotation du tambour est commandé automatiquement par la transmission même de l'indicateur, au moyen d'un rochet, d'un engrenage et d'une vis tangente. L'enroulement du papier se fait à raison de 2 millimètres par kilomètre parcouru. Une bande (*) de 4 mètres de longueur totale suffît pour enregistrer un parcours de 2.000 kilomètres, chiffre supérieur aux plus longs trajets qu'effectue une machine de voyageurs entre deux séjours prolongés à son dépôt. Pour conserver à cet appareil la plus grande simplicité possible, on a admis l'enroulement du papier sur luimême. Il en résulte une légère variation pour l'échelle des espaces. Cette variation est du même ordre que celle qui se produit obligatoirement par l'usure ou le retournage des bandages. On remarquera d'ailleurs que la mesure des espaces n'intervient ici qu'à titre d'indication et n'a aucune répercussion sur celle des vitesses ; en outre, il sera toujours facile de retrouver l'échelle exacte à laquelle doivent être mesurées les abscisses représentatives du parcours, sur telle ou telle partie de la bande développée, en mesurant l'intervalle compris entre deux points d'arrêt consécutifs, et le comparant à la distance réelle de ces deux points. Variante. — Le tambour enregistreur, au lieu d'être mis en mouvement par la machine elle-même, pourrait l'être par un rouage d'horlogerie. La commande par la machine a été préférée pour les motifs suivants : (*) Nous supposons l'appareil appliqué à des machines de vitesse à roues de 2 mètres de diamètre, pour des machines à marchandises ; le kilomètre serait représenté sur la bande de papier par 3 millimètres environ.
APPAREIL INDICATEUR ENREGISTREUR DES VITESSES
287
1° Elle est automatique; elle n'exige aucun remontage ; 2° Elle évite une dépense inutile de papier pendant les stationnements prolongés ; 3° Elle donne directement le repérage des vitesses par rapport aux points de la voie que ces vitesses intéressent ; 4° Elle ne comporte que des pièces mécaniques dont la surveillance et l'entretien sont familiers à des ouvriers de chemins de fer. On peut, il est vrai, reprocher à cette solution de ne pas fournir le contrôle des durées d'arrêt aux stations, lesquelles sont données explicitement dans le système de l'enroulement chronométrique. On indiquera plus loin comment l'appareil peut être facilement complété à ce point de vue, sans renoncer au principe de l'enroulement automatique. Échelle de l'enregistreur. — Dans la combinaison à laquelle nous nous sommes arrêté, en vue de conserver à l'appareil la plus grande simplicité, le style enregistreur, articulé directement sur l'une des extrémités du fléau, inscrit les vitesses à une échelle qui. suit sensiblement la loi des carrés. Cette échelle a été déterminée expérimentalement à la construction, en même temps que celle du cadran indicateur : on a reproduit les divisions de 10 en 10 kilomètres, sur une sorte de peigne, qui, monté parallèlement à l'axe du tambour et appuyant sa denture sur le papier préparé (fig. 2), trace une série Fia. 2. de traits parallèles, au moyen desquels on lit facilement, et sans le concours d'aucun instrument de mesure, les vitesses à 1 kilomètre près. Ce mode d'inscription n'a d'autre inconvénient que de présenter à l'œil une courbe des vitesses en quelque sorte