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L'ATTELAGE
AUTOMATIQUE
DES
VÉHICULES
accorder une prolongation de délais aux Compagnies qui en feront la demande, appuyée de raisons valables. Comme on le voit, tandis que les prescriptions de l'Association des M. C. B. avaient eu surtout un but technique, en assurant la solidité et l'uniformité des attelages, la loi, laissant de côté ces considérations, ne visait que le côté philanthropique de la question, à savoir : épargner au personnel des chemins de fer les dangereuses opérations de l'attelage et du dételage. Le champ restait donc libre pour toutes les inventions et tous les perfectionnements : le coupleur M. C. B., le crochet Miller, ou tout autre système, pourvu qu'il fût automatique, étaient autorisés au même titre. Quant au délai qu'accordait cette loi, tous les ingénieurs furent d'accord, dès le premier jour, pour le déclarer beaucoup trop court. La capacité des fonderies de coupleurs était, en effet, très limitée : les fabricants ne pouvaient en livrer, chaque année, que pour 150.000 voitures environ, et, même en admettant que cette industrie se développât, il fallait au bas mot, en tenant compte des ruptures et du déchet inévitables, sept années pour que la transformation pût être complète. D'autre part, quand même il eût été possible à l'industrie de livrer plus rapidement le nouveau matériel, les Compagnies, dont les affaires n'étaient pas, nous l'avons dit, très prospères, n'auraient pu sans danger s'engager dans cette voie. Aussi les législateurs n'avaient-ils été que prudents en prévoyant dès l'abord, par l'article 7 delà loi, une prolongation de ce délai.
SUR
LES
CHEMINS
IV. —
DE
PÉRIODE
FER
AMÉRICAINS
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ACTUELLE.
Comme on pouvait le prévoir, l'effet de la loi nouvelle ne se fit pas d'abord sentir d'une façon appréciable (*). Le coupleur M. C.B., grâce à l'influence des puissantes Associations qui l'avaient adopté en principe, grâce aussi à ses réelles qualités, restait pratiquement sans concurrents. Mais il continuait à ne se substituer que lentement au vieil attelage à chaînon. Bientôt, cependant, l'expiration du délai devenant plus proche, et surtout l'industrie américaine étant entrée dans une période plus prospère, le mouvement s'accéléra, et, chaque année, de 100 à 150.000 véhicules furent munis du nouvel équipement. Néanmoins, lorsqu'arriva le 1" janvier 1898, l'on était encore bien loin de compte : seulement 50 à 60 p. 100 des wagons étaient en règle avec la loi. En présence de la gravité de cette situation, les Compagnies n'avaient pas attendu le dernier moment pour agir : par une pétition générale, elles avaient réclamé, en vertu de l'article 7 de la loi, un nouveau délai de cinq ans, faisant valoir l'énormité des dépenses déjà engagées, et la loyauté de leurs efforts en présence de l'impossibilité matérielle où elles s'étaient trouvées acculées. D'autre part, les délégués des divers syndicats d'employés, convoqués encore par la Commission fédérale du (*) Voici les évaluations approximatives du nombre de wagons à marchandises équipés de coupleurs M, C. B. 1892 1894 1893 1896 1897 18JS
200.000 338.000 409.000 346.000 080.000 7T> 000