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SUR LES CHEMINS DE FER AMERICAINS L'ATTELAGE AUTOMATIQUE DES VÉHICULES
Commerce, réclamaient l'application de la loi, et protestaient contre toute prolongation. La Commission vida le différend par une transaction, et il fut décidé que la date d'application de la loi du 2 mars 1893 serait reculée de deux ans, c'est-à-dire jusqu'au l er janvier 1900. Cette concession n'avait que la valeur d'un expédient et était visiblement insuffisante. Malgré la période de prospérité inouïe qu'a traversée depuis lors l'industrie américaine, malgré la multiplication et le développement remarquables des fonderies de coupleurs, malgré les efforts méritoires des compagnies de chemins de fer, il restait encore, au 1 er juin 1899, plus de 15 p. 100 des véhicules qui n'étaient pas encore pourvus d'attelagés automatiques ; et, vu l'importance des constructions nouvelles de matériel, on pouvait prévoir, que la transformation ne serait pas terminée au 1 er janvier, suivant. La plupart des Compagnies réclamèrent donc, dans les premiers jours de décembre, un nouveau sursis. Le Gouvernement pouvait-il le leur refuser ? Lui était-il possible de faire, quand même, appliquer la loi, quitte à écraser d'amendes les réseaux délinquants? C'aurait été forcer les chemins de fer à ne se servir que d'une partie de leur matériel, alors qu'ils ne savent déjà, dans l'état actuel des affaires, comment trouver assez de wagons pour satisfaire à toutes les demandes. Les conséquences d'une pareille mesure, en paralysant l'activité industrielle et commerciale du pays, auraient été si graves que le Gouvernement ne pouvait pas en courir le risque, sous peine d'avoir contre lui l'opinion publique tout entière. Aussi, après une enquête sommaire, la Commission fédérale du Commerce décida, dans le courant de décembre 1899, d'accorder aux Compagnies une nouvelle et dernière
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prolongation de délai, en reculant la date d'application de la loi jusqu'au 1 er août 1900. Pendant ce temps l'Association des Master Car Builders n'était pas restée inactive. La Commission du coupleur, déléguée par elle, continuait à fonctionner et contribuait puissamment par ses travaux à la propagation de l'attelage automatique. Par des essais mécaniques do toutes sortes, elle déterminait les qualités de métal les plus propres à cette fabrication spéciale. Puis elle portait successivement son attention sur les diverses parties du coupleur, en étudiait les qualités et les défauts, en précisait plus ou moins la forme et les dimensions, inventait dés appareils propres à leur vérification. On peut lui reprocher de n'être pas allée plus loin et d'avoir voulu respecter, d'une façon trop absolue, la liberté des fabricants. En comprenant son rôle d'une façon plus autoritaire, elle eût pu sans doute empêcher la multiplication abusive des variétés du coupleur M. C. B., multiplication qui est devenue aujourd'hui un véritable fléau et est la cause de bien des déboires rencontrés dans l'emploi de l'attelage automatique. Néanmoins, telle qu'elle est, l'œuvre de la Commission du coupleur a une importance considérable, et nous en rencontrerons bien des exemples dans l'étude que nous allons faire de cet appareil. CHAPITRE IL Description du coupleur M. C. B.
Une industrie aussi importante que celle des coupleurs de wagons ne pouvait manquer, surtout aux États-Unis, de susciter en foule les inventions de toutes sortes.