Annales des Mines (1900, série 9, volume 17) [Image 174]

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L'ATTELAGE

AUTOMATIQUE

DES

VÉHICULES

1° Il arrive parfois qu'un choc subit déplace suffisamment le verrou pour dégager la queue de la griffe. Les Américains disent alors que le verrou saute (jumping). 2° Il peut arriver aussi que, par suite des petits mouvements que prennent les deux pièces du crochet d'attelage en jouant l'une sur l'autre, le verrou, pincé entre ces deux pièces, soit entraîné par le frottement et se soulève lentement. L'on dit alors que ce verrou rampe (creeping) . Remarquons tout d'abord que plus le mouvement d'ouverture du verrou est compliqué, moins il est probable que celui-ci saute. A ce point de vue, les systèmes à loquet et à clé, où entre une combinaison de mouvements de translation et de rotation, sont en général supérieurs aux systèmes à simple clé. Un premier moyen de rendre moins dangereux les sauts du verrou, c'est d'augmenter la course que doit effectuer cette pièce pour permettre l'ouverture de l'appareil. C'est ce qui a été fait dans quelques types récents de coupleurs à simple clé, où cette course a été portée jusqu'à 4 pouces, tandis qu'elle n'est que de 1 pouce dans beaucoup d'appareils plus anciens. Quant aux petits mouvements qui peuvent faire ramper le verrou, ils résultent du jeu vertical de la griffe par rapport à la tête du coupleur, et on en diminuera le danger en évitant que ce jeu ne soit excessif. Double verrouillage. — Mais on est allé plus loin, et, pour parer à tous les accidents pouvant provenir d'une ouverture fortuite, on a inventé assez récemment, sous le nom générique de loch to the lock, un certain nombre d'appareils destinés, pour employer l'expression pittoresque des Américains, à verrouiller le verrou. Ces sj-stèmes diffèrent d'ailleurs beaucoup suivant la

SUR

LES

CHEMINS

DE

FER

AMERICAINS

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nature du verrou à assujettir. Nous en décrirons deux, qui sont actuellement assez répandus aux États-Unis. Le premier est celui qui a été adapté, en 1897, à la fermeture du Janney. Ce! appareil (fig. 7) est composé d'un pêne B relié par une tige oblique C à l'étrier E, qui sert à soulever la clé A. Cet étrier possède, dans le sens vertical, un certain jeu par rapport à la clé, le trou d'assemblage étant ovale. Lorsque l'étrier est au repos, la tige et le pêne tombent par leur propre poids, et ce dernier fait saillie sur la clé qu'il empêche ainsi de remonter. Mais □ dès que, pour désaccoupler, on exerce une traction sur l'étrier, FIG. 1. le mouvement commence par se transmettre au pêne qui, tiré en arrière par sa tige, s'efface et permet à la clé de se soulever. Le second système que nous décrirons est celui dont à été muni, également en 1897, le coupleur Hien. Le verrou de cet appareil, qui est à loquet et à clé, est représenté par la fig. 8. Le loquet A, tournant autour de l'axe transversal H, porte latéralement une cameB, qui sert à le manœuvrer. D'autre part, la clé C (placée en avant du plan de la figure) est munie, sur la face FIG. 8. qui regarde le loquet, de deux tenons. L'un D vient, quand on soulève la clé, agir sur la came, de façon à ouvrir l'appareil. L'autre E fonctionne, lorsque la clé est au repos, à la façon d'un butoir fixe, en empêchant le loquet de s'ouvrir spontanément.