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L'ATTELAGE
AUTOMATIQUE
DES
VÉHICULES
cipe, a, dans la pratique, le défaut de compliquer beaucoup le système de traction en y introduisant de nombreuses pièces nouvelles. Enfin, dans le nouveau matériel à voyageurs, non seulement les wagons sont munis de tampons de choc, mais les soufflets d'intercirculation jouent un rôle analogue par les forts ressorts dont tout leur pourtour est garni. Fonctionnement de l'attelage dans les courbes. —■ Nous avons déjà traité cette question en partie, lorsque nous avons parlé du profil. Mais nous avons alors supposé que les deux coupleurs pivotaient autour de leur centre commun, ou autrement dit que les axes des deux wagons ne cessaient de converger vers ce centre. Dans ce cas, il suffit que le profil des coupleurs soit tel que leur angle de rotation puisse être suffisant pour satisfaire à la courbure de la voie ; et nous avons vu, en particulier, que le profil type donnait toutes garanties sur ce point. ! <• Mais les choses ne se 1\ passent ainsi que si les ^^Ç-^B deux wagons attelés ont y^^^ j même longueur. Autrement il se produit en courbe non seulement une rotation, mais encore un déplacement lajo téral de l'un des couFIG. 13. pleurs par rapport à l'autre ; et ce déplacement peut être assez important pour nécessiter des modifications dans le système de traction. C'est à ce titre que nous l'étudions ici. Représentons {fig. 13) un wagon par son axe, passant parles centres B et C des deux bogies. Cet axe contient également le centre A du coupleur. Nous appelons a la distance AB, et b la distance AC
SUR
LES
CHEMINS
DE FER AMÉRICAINS
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Il est clair que, deux wagons étant sur la même courbe, on ne pourra faire coïncider les centres de leurs coupleurs que s'ils satisfont à la condition
Sans cela, il se produira un déplacement latéral AA'. Si les dimensions du wagon sont assez petites par rapport au rayon R de la courbe (*), on trouve, pour la valeur de ce déplacement, la formule :
Supposons, par exemple, le cas où a — a — 2 mètres ; b' = 6 mètres ;
6 = 10 mètres. R = 100 mètres
(ces valeurs rentrent dans la pratique courante des chemins de fer américains). L'amplitude du déplacement latéral sera 0 m ,04. Or, dans les bons coupleurs, le jeu est loin de permettre un pareil déplacement. Il en résulte que : 1° Si des wagons de longueur inégale sont accouplés et amenés sur une courbe de faible rayon, il se produira dans l'attelage un effort latéral qui provoquera soit le déraillement de l'un des wagons, soit la rupture de l'un des coupleurs. De nombreux accidents ont pu être attribués à cette cause. 2° Si deux wagons de longueur inégale sont placés isolément sur une pareille courbe, et lancés l'un contre l'autre, leurs coupleurs ne se feront pas vis-à-vis, et il sera impossible d'effectuer l'attelage. C'est ce qui a été constaté bien des fois dans les grands (*) Le calcul a été fait en négligeant devant l'unité le carré du rapport de ces dimensions au rayon de la courbe.