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ANALYSE MECANIQUE
DES
SOLS
SOUS-MARINS
s'appliquera aux autres sols, à l'étude desquels on ne pourra guère trouver ensuite que des simplifications. L'étude complète d'un sol sous-marin comporte quatre opérations distinctes s'effectuant successivement. 1° L'analyse mécanique a pour but de donner un nom à l'échantillon, c'est-à-dire de le classer ; 2° L'analyse minéralogique permet d'établir sa provenance géographique et la façon dont il est parvenu de son lieu d'origine à l'endroit où on le rencontre actuellement ; 3° L'analyse chimique indique les phénomènes d'ordre chimique s'accomplissant au sein du dépôt ; 4° L'analyse biologique, en étudiant les êtres organisés vivant dans le sol considéré ou leurs débris, montre quelles étaient les conditions ambiantes du milieu dans lequel s'est formé le dépôt. On aurait tort de s'exagérer les distinctions établies par la classification précédente. Le procédé spécial permettant d'affirmer une conclusion quelconque importe peu, du moment que cette conclusion est certaine. Les limites des diverses sciences sont artificielles. En définitive, l'étude d'un fond ne se propose qu'un but unique, l'histoire passée de ce fond et, pour l'atteindre, la minéralogie, la chimie, la physique, l'histoire naturelle, toutes les connaissances humaines, peuvent et doivent se prêter un mutuel appui.
Hécolte et conservation des échantillons.
Les échantillons sont ramenés du fond à l'aide de divers appareils de sondage construits pour cet usage et décrits dans les traités d'océanographie. D'une façon générale, les vases compactes, toujours plus ou moins argileuses, sont assez faciles à récolter. Elles se collent au plomb, quel qu'il soit, et résistent au
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délavagc pendant la remontée. Le sable est, au contraire, à cause de son manque de cohésion, plus difficile à obtenir. Lorsqu'on se propose de dresser la carte lithologique d'un espace recouvert par la mer, l'étude des échantillons s'exécute en général d'abord par des sondage*s avec le plomb à suif. On se sert ensuite du plomb à cuillers et enfin de la drague. Plomb à suif. — Ce plomb a la forme d'une pyramide très allongée, et son poids est en rapport avec la profondeur à atteindre et les moyens dont on dispose. Il est évident, en effet, qu'un plomb destiné à être manœuvré à la main, d'une embarcation, et à mesurer des profondeurs de quelques mètres, devra être plus maniable qu'un plomb destiné à descendre à plusieurs centaines de mètres et manœuvré au treuil, à bord d'un bâtiment à vapeur. La base du plomb est creusée d'une cavité qu'on remplit de suif. Au contact du sol, un échantillon plus ou moins complet s'y colle et suffit pour renseigner approximativement sur la qualité du fond. On procède ainsi très rapidement, et l'on peut sonder à courir, c'est-à-dire sans s'arrêter. On obtient les profondeurs servant à dresser le relief, et l'instrument n'a rien à redouter de la rencontre d'un fond quel qu'il soit, même rocheux. Le plomb à suif permet d'opérer une sorte de reconnaissance lithologique préliminaire du terrain. Les échantillons peu abondants, incomplets, souillés de suif, ne valent guère la peine d'être conservés. Sondeur à cuillers. — Pour obtenir des échantillons complets, mais seulement sableux ou vaseux, car l'instrument serait mis hors d'usage s'il rencontrait des roches, on prend le sondeur à cuillers. Je m'en suis servi à la nier, et je suis en mesure de certifier son bon usage. Une tige de fer AB [tig. 1), filetée dans sa portion infé-