Annales des Mines (1900, série 9, volume 17) [Image 203]

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BULLETIN

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ANALYSE MÉCANIQUE DES SOLS SOUS-MARINS

Si l'ordonnance, dont nous venons de donner le résumé, a emprunté nombre de ses dispositions dê détail à la loi prussienne du 24 juin 1863, elle paraît s'en écarter nettement sur les points les plus essentiels de toute législation minérale et se rapprocher davantage des règlements plus généralement appliqués dans les pays neufs. On a de la peine, semble-t-il, à rattacher au droit minier prussien classique de 1863 un régime où, contrairement au principe de la Bergbaufveiheit, l'Etat se réserve les mines de certains districts pour en disposer par contrat; où l'institution de la mine ne se fait plus par nature individuelle de substances; où cette institution résulte du fait matériel de la> priorité de l'occupation effective, sans qu'il y ait lieu de se préoccuper de l'existence préalable d'un gîte ni des droits de l'inventeur; où la déchéance, abandonnée pour cause d'inexploitation, n'existe que comme sanction du paiement de redevances qui, d'autre part, par leur nature et leur quotité, diffèrent profondément du droit métropolitain; et où, enfin, la déchéance serait pure et simple, sauf modifications par les actes qui doivent compléter cette première ordonnance. La circonstance que ces actes peuvent faire de la mine un droit mobilier ou un simple droit de possession, sans doute continue, mais rendue précaire par la déchéance, si elle reste bien pure et simple, ne laisse pas, à elle seule, de marquer la différence profonde entre cette législation et la loi de 1865. L. A.

ANALYSE MÉCANIQUE DES

SOLS

SOUS-MARINS

Par M. J. TIIOLLET, Professeur à la Faculté des sciences de Nancy.

L'analyse d'un sol a pour but de distinguer les divers éléments composant ce sol, connaître leurs proportions relatives, observer les caractères de tous genres qu'ils présentent et, par ce moyen, parvenir à reconstituer, d'induction en induction, les détails de son histoire. Il n'est point de grain de sable, si petit qu'il soit, qui, par sa nature minéralogique, ses dimensions, sa forme, son aspect, ne porte la trace de sa vie antérieure, de- sa genèse, des actions auxquelles il a dû obéir et même de la façon dont, par l'œuvre isolée ou simultanée de phénomènes mécaniques, chimiques et physiques, son individualité finira par être détruite ou, tout au moins, essentiellement transformée — ce qu'on appellerait volontiers sa mort. Pour ne pas courir le risque de n'être que de vagues rêveries, de telles inductions doivent s'appuyer sur des expériences certaines, sur des nombres, sur l'ensemble des ressources précises et indiscutables qu'offre une méthode absolument rigoureuse, à la fois analytique et synthétique. Nous nous occuperons spécialement des sols déposés au fond des eaux océaniques. Il n'en est point dont l'histoire soit plus compliquée. Ce qui aura été dit à leur sujet Tome XVII, 4» livraison, 1900.

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