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ANALYSE
MÉCANIQUE
DES
SOLS
SOUS-MARINS
La double expérience donne lieu aux conclusions suivantes : 5° Un grain de quartz extrêmement fin reste à peu près indéfiniment en suspension dans l'eau douce. Bien que retardé au début dans sa chute, il finit par tomber dans l'eau salée, peut-être avec une vitesse croissante. Ainsi que je l'ai fait remarquer précédemment, le fait serait attribuable aux phénomènes d'attraction moléculaire s' exerçant entre un liquide contenant un corps dis- . sous et des grains solides sans action chimique sur la dissolution ; 6° Dans une vase marine dont les éléments ont tous franchi le tamis 200, il est impossible de séparer d'une manière complète la matière argileuse amorphe des grains minéraux excessivement ténus et surtout des débris de spicules siliceux d'épongés, qui non seulement sontf) en opale (d =2,3), et non en quartz (rf=2,6), mais sont encore allégés par le canal qu'ils possèdent dans leur intérieur. Cette séparation ne s'effectue que d'une manière approximative qui, bien que pratiquement suffisante, n'est cependant pas absolument rigoureuse. Dans un précédent travail (**), j'avais cru devoir considérer comme amorphe tout sédiment mettant plus de quatorze minutes à descendre de 10 centimètres dans l'eau douce. J'avais été amené à cette conclusion par l'examen de fonds marins contenant une faible quantité de grains très fins. L'étude synthétique actuelle, exécutée dans des conditions plus précises, montre que ma conclusion, sensiblement vraie, n'était pourtant pas rigoureusement exacte.
(*) J. THOULET, Analyse de spicules d'épongés siliceuses recueillies dans les dragages du « Talisman » (C. R. Ac. Se, t. XVIII, p. 100 ; et Bull. Sac. minéral, de France, t. VII, p. 147 ; 1884). (**) J. THOULET, Analyse lithologique de fonds marins ■provenant d a golfe de Gascogne (C. R. Ac. Se, t. GXX1V, p. 382 ; 1897, et Revue maritime, mai 1898).
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Lévigalion. Un troisième procédé se présente pour trier mécaniquement des grains minéraux, la lévigation dans un courant d'eau ascendant vertical. Dans un mémoire publié il y a plusieurs années (*), j'ai étudié les conditions de la chute des corps pesants à travers l'eau ou, ce qui revient au même, celles qui sont nécessaires pour maintenir en équilibre, au sein d'un courant d'eau ascendant vertical, de petites sphères de densités et de dimensions variables. Je ne reprends pas ici les considérations auxquelles je suis parvenu ; je nie borne à chercher à les compléter en les appliquant à l'analyse mécanique des fonds. J'opère les lévigations dans l'appareil suivant (fig. 6) : Un tube en verre A, cylindrique et ayant un diamètre de 42 millimètres sur une hauteur de 20 centimètres, porte une graduation en centimètres le long d'une généraFIG. 6. trice, à sa partie supérieure, un ajutage B, faisant fonction de déversoir, et à sa partie inférieure, un robinet C. Expériences sur la sédimentation (C. R. Ac. Se, t. et Annales des Mines, jarmer-février 1891).
(*) J. THOULET,
p.
619;
CXI,