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ANALYSE MÉCANIQTJE^DES
ANALYSE MÉCANIQUE DES SOLS SOUS-MARINS
samment rapides pour l'avoir maintenu continuellement en suspension et l'avoir ainsi empêché de rouler sur le sol et, par conséquent, de s'arrondir contre les autres grains déjà déposés. Inversement, s'il est arrondi, les courants capables de l'avoir roulé contre le sol ont été cependant trop faibles pour l'avoir maintenu en suspension au sein du liquide. Il est possible, à vrai dire, que ce grain arrondi, après avoir été enlevé à la côte à l'état anguleux, ait d'abord parcouru un certain espace au sein même d'un courant assez violent pour l'avoir soutenu et maintenu anguleux. Mais ensuite, descendant avec une vitesse fonction de ses dimensions, il est parvenu sur le sol où il a trouvé des courants plus faibles, incapables de le soutenir, quoique encore capables de le rouler ou de le pousser en avant. Dans un échantillon, le plus gros grain anguleux indique la vitesse de chute maximum, depuis la surface, et le plus gros grain arrondi, la vitesse minimum sur le fond et, par conséquent, à la surface. Si l'on a établi par des expériences synthétiques préalables la relation existant entre les dimensions des grains et leur vitesse de chute dans l'eau, c'est-à-dire la force des courants capables de les maintenir en suspension, on possédera une indication précieuse relative à la genèse du fond étudié. Peut-être sera-t-on mis en mesure, en l'appliquant à un fond jadis marin et maintenant exondé, c'està-dire à une roche sédimentaire, marne, sable ou grès, d'en conclure'des renseignements sur l'histoire passée de cette roche et sur certains détails géographiques des mers anciennes sur le lit desquelles elle s'est déposée. L'océanographie, en comparant les phénomènes océaniques actuels, convenablement élucidés et mesurés, aux phénomènes anciens, aura fourni à la géologie historique des documents précis, qui ne lui ont, jusqu'à présent, que trop fait défaut.
SOLS SOUS-MARINS
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Il en sera plus particulièrement ainsi lorsque les zoologistes auront résolu le problème sur lequel les belles considérations auxquelles s'est livré le Prof. Johannes Walther ont appelé l'attention(*), la détermination de la profondeur à laquelle a dû se former, au fond de la mer ancienne, un sédiment géologique maintenant exondé. Ce problème est basé sur la nature de la faune fossile. Des trois faunes déposées ensemble sur le fond, la faune planktonique (flottante) renseigne sur les particularités superficielles de la mer ancienne ; la faune nektonique (nageante), essentiellement errante, est d'un intérêt moindre; en revanche, la faune benthique (du fond) est en dépendance étroite avec la profondeur. La connaissance de cette donnée, qu'il dépend des paléontologistes de fournir, est de nature à servir de base à une reconstitution des conditions topographiques et physiques autrefois ambiantes et même des modifications topographiques, telles que des plissements effectués postérieurement à la déposition du sédiment, indépendamment des érosions qui seraient survenues.
Fié.
7.
Soit M un fond de mer aujourd'hui exondé, mais qui, alors qu'il se formait (fig. 7), se trouvait à une profondeur H au-dessous de la surface de l'eau. Supposons qu'un échantillon de ce fond, grès, marne ou calcaire, con(*) J. WALTHER, Bionomie des Meeres, lena, 1893-1894 ; et Ueber die lebenswe'ae fo-isiler Meerestliiere (Zeitschr.' d. Deutsch. geolog. Gessells-
chaft,
1897,
Heft.
2).