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ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS
lîASSIN HOUILLER DU GARD
ou presque côte à côte, les couches moyennes de Bessèges avec les schistes stériles qui los coupent on sifflet et les suppriment los unes après les autres, vers le sud et en descendant ; elle a donc, dans le terrain houiller, une amplitude très considérable (*). » Cette amplitude est très supérieure au rejel de la faille, tel qu'on peut le constater aux affleurements dans le Trias ; elle mesure au minimum 700 mètres, tandis que, dans le Trias, la dénivellation atteint à peine 300 mètres. Il est donc clair que la faille existait avant le dépôt du Trias, et qu'elle a rejoué depuis, on utilisant l'ancienne surface de glissement.
bordure jusqu'à Sallefermouso et Pigère {fig. 1 et 2) ; elle n'a laissé subsister que dos lambeaux de la cuvetel de Saint-Laurent; mais ces lambeaux suffisent à montrer que la coupe est toujours la môme, que la faille affecte toujours et supprime en partie lo flanc remontant de la cuvette. En arrière, c'est-à-dire à l'ouest, une nouvelle cuvette prend naissance, constatée à Sallefermouse et à Pigère dans les couches du Feljas ; cotte cuvette est tronquée de la même manière par une faille qui se présente comme une faille inverse et qui pourtant descend les couches au lieu de les remonter. Quant à la faille de Robiac, elle s'éloigne vers l'est, allant interrompre la cuvette des couches de Gagnières, toujours sur son bord oriental ou flanc remontant, et toujours pour le rejeter en profondeur (Pl. IX, fig. 2). 11 y a là une constance bien remarquable dans la répétition d'un phénomène exceptionnel. Il y a ainsi coïncidence en position de trois accidents distincts : la cuvette tronquée, la faille antétriasique et la faille post-triasique. La coïncidence des deux derniers est toute naturelle et conforme à un fait d'observation trop fréquent pour qu'il y ait lieu d'y insister. Il n'en est pas de même des deux premiers. Il est très ordinaire (pie des failles soient liées à des plis ; mais alors ces failles ne sont qu'une exagération du mouvement de plissement; leur sens est déterminé d'une manière absolue; une faille de cette nature (pli-faille), qui se produit dans le liane renversé d'un pli, est nécessairement une faille inverse; les failles de Bessèges sont des failles d'affaissement, elles ne sont donc pas dues au plissement qu'elles accompagnent. Il pourrait se faire aussi que la faille fût le phénomène principal et que l'apparence de pli ne fût due qu'à un entraînement des couches, près de la surface de glissement ; mais cet entraînement ne peut produire le retrous-
FIG. 1.
— Coupe de Sallefermouse(**).
Ceci posé, on peut suivre la première faille, celle qui
Fis.
2.
— Coupe de la Pigère (d'après M. Grand'Eury).
est dite faille inverse sur la coupe, tout lo long de là (*) GRAXD'EURY ,
p. 39. (**) Pour être orientée comme les autres coupes du mémoire, cette coupe, empruntée à M. Grand'Eury, aurait dû être retournée, l'ouest ^côté des micaschistes) à gauche, et l'est (côté de la faille) à droite.
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