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BASSIN ÉTUDES
SUR
LES
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sèment des couches nécessaire à la formation d'une cuvette, que si la faille est remontante, c'est-à-dire inverse. On retombe donc sur la même difficulté. Il faut admettre, ou que la coïncidence est fortuite, ce qui, vu sa constance, est bien invraisemblable, ou que les failles sont réellement inverses, en dépit des apparences, c'està-dire que les couches, qui semblent avoir descendu, ont été en réalité remontées le long du plan de glissement. Il est possible, en effet, qu'une faille remontante paraisse avoir produit un affaissement ; il suffît pour cela que la surface de glissement soit moins inclinée que les couches sur lesquelles a lieu le glissement. J'ai déjà eu l'occasion d'appeler l'attention sur la possibilité et sur les conséquences de cette sorte d'anomalie (*). Il est clair que, dans cotte hypothèse, le mouvement indiqué par la flèche (/«'</. 3) met une même couche en contact avec dos couches de plus -en plus anciennes, exactement comme le ferait, dans les circonstances ordinaires, un mouvement de descente {fig. 4L
Fie. 3.
FIG.
4.
Par cela seul qu'elle est possible, l'explication devient ici très vraisemblable ; mais il y a plus : on peut, comme on le verra dans la suite de ce mémoire, montrer par une voie indépendante que, selon toute probabilité, des mouvements de cette nature ont dû se produire sur le flanc ouest du Rouvergue. La production de fausses failles inverses n'a rien en elle que de très naturel; mais l'expérience des observations géologiques n'en montre pas moins (pie c'est un fait exceptionnel; pour que trois failles ici montrent cette allure, à l'exclusion de foute autre, il (*) 'Arin. des Mines, juin 1894, p. 33.
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semble donc nécessaire d'invoquer l'existence d'une cause d'ensemble, spéciale à cette région, mais agissant sur toute son étendue. Sans chercher à discuter toutes les causes possibles, il en est une qui s'offre immédiatement à l'esprit : si toutes ces failles de moine allure ne sont que la répercussion en profondeur d'un accident plus important, si elles ne représentent que les entraînements partiels dus à un grand transport effectué au-dessus do la surface actuelle, il est clair que ces accidents secondaires doivent reproduire l'allure de celui qui les a déterminés; il suffirait donc que l'allure spéciale en question se fût trouvée réalisée dans l'accident principal, en d'autres termes qu'il y ait eu dans cette région une grande surface de transport moins inclinée (pie les couches sous-jaoentes. Or nous retrouverons tout autour do l'extrémité du promontoire du Rouvergue les traces de cette surface de transport ; nous constaterons qu'aux abords du Rouvergue elle est moins inclinée que les couches du substratuni, qu'elle les rabote jusqu'à venir on contact avec les micaschistes, et par conséquent l'induction tirée des coupes de Bessèges se trouvera confirmée par l'étude des autres parties du bassin. On peut faire une objection : nos fausses failles inverses ont une bien forte inclinaison pour admettre qu'elles aient pu être, partout, moins inclinées que les couches. Mais l'inclinaison actuelle n'est pas celle qui existait lors du glissement. Quoique ces failles aient rejoué depuis, elles sont antérieures au Trias; elles ont donc été affectées par tous les mouvements qui ont affecté les couches triasiques et jurassiques, et ces couches en plusieurs points sont inclinées presque jusqu'à la verticale. Il est tout naturel alors que les affleurements actuels des failles correspondent à leurs parties actuellement les plus inclinées |ce sont évidemment celles qui ont le plus de chances d'être coupées par la surface du sol) ; et cette forte incliTome XVII, 1900.
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