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ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS
de la Grand'Combe ; à l'ouest, on peut suivre d'une manière continue la faille qui fait reposer cette cuvette sur les couches renversées de la Grand'Combe; quoiqu'il y ait un petit intervalle, près des Calades, masqué par les éboulis, il est certain que cette faille est la prolongation ininterrompue et un peu déviée de la faille du col Malpertus; ce sont, de part et d'autre, les mêmes roches, mises en contact de la même manière. La sinuosité de l'affleurement est toute naturelle, puisque la faille est très oblique. Or il est facile de se convaincre que cette faille ne se continue pas de l'autre côté de l'Auzonnet; non seulement il n'y a pas trace de ce côté du système de Sans-Nom. mais dans la série des assises magnifiquement exposées dans l'escarpement en aval de la grande route, la succession est régulière et continue ; c'est incontestablement d'un bout à l'autre la série de la Grand'Combe, sans aucun accident de quelque importance. On ne pourrait songer à faire passer la faille que du côté de la ferme
FIG .
15. — Coupe suivant AB de la fig. 14,
des Mines, dans les terrains cultivés au pied de l'escarpement de poudingues qui domine la ferme ; mais il faudrait alors lui faire traverser presque à angle droit les couches de minerai de fer spathique, dont l'ancienne exploitation a montré la continuité. Il est donc impossible de poursuivre la faille du col Malpertus sur la rive gauche de l'Auzonnet. D'un autre côté, la cuvette de l'Affenadou est bordée à l'est (fig. 15) par des schistes fins satinés, qui appartiennent au système de la Grand'Combe, au-dessous de
BASSIN HOUILLER DU GARD
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Grand'Baume. Là on ne voit pas le contact; mais les schistes satinés plongent vers la couche Sans-Nom, qui se relève ; ils s'inclinent donc, comme pour passer sous la cuvelte. Il est donc très probable qu'il y a là une faille de même nature que celle de l'ouest, et comme celle-ci ne peut d'ailleurs passer, autre part, ni cesser brusquement, il faut que ce soit elle qui revienne sur ses pas et entoure toute la cuvette. En d'autres termes, la cuvette de l'Affenadou est entièrement superposée au système de la Grand' Combe, par l'intermédiaire d'une faille peu inclinée, qui s'enfonce d'un côté sous la cuvette et ressort de l'autre côté. La faille du col Malpertus représente donc là une surface ondulée autour de sa. position moyenne horizontale, et elle disparaît au nord, parce qu'elle est là entièrement dénudée. La superposition de Sans-Nom à Grand'Baume est en ce point incontestable ; mais cette superposition n'indique rien sur l'ordre de sédimentation ; elle résulte d'un charriage postérieur, et elle se fait en discordance ; Sans-Nom repose à l'ouest sur des poudingues renversés, mais supérieurs dans la série à Grand' Baume ; la même couche repose à l'est sur des schistes satinés inférieurs à Grand'Baume; le charriage a raboté le substratum. Avec ce point de départ, le reste de l'interprétation ne présente plus de difficultés ; la branche de la faille du col Malpertus, qui revient vers le sud en enveloppant la cuvette de rAffenadou, se continue sur le terrain par la faille de la Draille, qui met également en contact le système de Sans-Nom avec un système quartzo-micacé très différent, celui des couches du Pradel. Cette faille, sans que la surface en soit visible, est nettement mie faille oblique; partout, comme Gallon le faisait déjà. (*) remarquer expressément, le système des couches du Pradel (*) Ann. des Mines, 4" série, t. XIV, p. $33.