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ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS
BASSIN HOUILLER DU GARD
niveaux plus élevés; ce sont : Annularia sphenophylioides, A. mina /a, Calamités Svckowi, Cal. Cistii, Pecopteris oreopteridia, P. imita, Callipteridium ovatum, Dictyopteris nevropteroides. Et il ne reste alors, pour plaider en faveur d'un âge plus ancien, que trois espèces : Asterophyllites equisetiformis var. hippnroides , Odontopteris reichiana var. (3, Cordai/es angvlosostriatns var. prsegressus. On peut peut-être attacher plus d'importance à ces trois espèces, précisément parce que ce sont des variétés qui peuvent être fondées sur des variations faibles, mais en rapport avec l'âge; pourtant on doit avouer que le caractère ancien de la flore parait, dans l'ensemble, pou accentué. Il est vrai que, sur vingt-deux espèces, il yen a dix-huit qui se retrouvent dans le système du Feljas; c'est le cas de répéter que les listes et les proportions d'espèces communes sont des documents peu sûrs. Par contre, les espèces recueillies par M. Bouquet ont fourni, avec les Pecopteris précédemment signalés, XAletkopteris aqnilina Grand'Eury, dont la valeur, au point de vue de l'âge, semble bien plus probante, puisque jusqu'ici il n'a été trouvé que dans le système de la Grand'Combe. Aussi M. Zeiller, d'après la petite flore qui lui a été soumise, n'a-t-il pas craint de conclure à l'assimilation des couches du Pradel avec Grand'Baume. Les espèces d'habitat ancien signalées par M. Grand'Eury tondraient à les vieillir un peu et légitimeraient alors l'assimilation avec les couches des Ouïes et celles du sondage Ricard. On peut répéter : la preuve n'est pas faite, mais on peut affirmer qu'il n'y a pas identité avec le Feljas, et que les probabilités paléontologiques sont plutôt en faveur d'un rajeunissement. En tout cas, si, comme je vais essayer de le montrer, c'est la conclusion qui s'impose stratigraphiquement, on ne pourra pas prétendre qu'elle soit en contradiction avec les données de la flore,
J'ai dit plus haut que le système du Pradel plonge certainement sous Sainte-Barbe, et qu'il fait partie du substratum de la nappe charriée; pour que ce système fût assimilable au Feljas, il faudrait qu'il y eût une grande faille dans ce substratum. La faille de la Draille, que la carte de M. Grand'Eury fait en effet passer entre les couches de Broussous et celles de la Grand'Combe, est la seule qu'on pourrait invoquer ; il faudrait qu'elle supprimât là la plus grande partie de l'étage stérile, sans parler des représentants possibles do Sainte-Barbe ou de Bessèges, c'est-à-dire, au minimum, une épaisseur de 500 mètres; or, d'une part, les schistes qui la bordent là au sud ressemblent bien aux schistes du mur de Grand'Baume, et M. Grand'Eury dit (p. 80) que les fossiles permettent de les identifier aux couches de la Grand'Combe; d'autre part, si on suit la faille au nord ou au sud, d'un côté, vers la Rouvière, elle est tellement atténuée que si m existence même est douteuse, et de l'autre côté, quand elle est entrée dans le Trias en se détachant de l'affleurement de la surface de charriage, ce qui permet de mesurer sa dénivellation propre, on ne la trouve pas supérieure à une centaine de mètres. J'ai reproduit plus haut (fig. 15) la coupe donnée par M. Peyre, qui a dirigé l'exploitation du minerai spathique de Palmesalade, en modifiant, conformément à l'interprétation précédemment donnée, la partie voisine de l'Affenadou. La continuité indique que Grand'Baume et son crochon continuent sous les couches plus anciennes de l'Affenadou ; la prolongation en est à chercher, comme l'indique la carte, dans un des ravins qui montent vers la Rouvière. à l'ouest de la muraille de poudingues qui domine la ferme des Mines. S'il en est ainsi, Grand'Baume a là une puissance fortement et brusquement diminuée ; Callon lui aurait trouvé pourtant près de la Rouvière une puissance totale de 9 m ,50, formée de plusieurs filets séparés par
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