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COMMISSION
DU
GRISOU
NOTE SUR LES
Dès ses premières séances, cette Commission jugea nécessaire de reprendre les expériences des Commissions anglaise et prussienne. Mais elle reconnaissait bientôt, qu'elle ne disposait pas des ressources indispensables pour poursuivre les études que comportait cette question, ressources que possédait la Commission des substances explosives dépendant du Ministère de la Guerre : elle proposa en conséquence au Ministre des Travaux publics de demander au Ministre de la Guerre d'adjoindre temporairement à la Commission des substances explosivestrois de ses membres en vue de ces recherches, MM. Mallard, Aguillon et Le Chatelier ; cette adjonction fut faite par décision du 23 mars 1887 du Ministre de la Guerre.. En même temps, la Commission jugeait utile de procéder à une enquête générale sur la nature, les quantités et les conditions d'usage des explosifs employés dans les mines à grisou : cette enquête, ordonnée par circulaire ministérielle du 23 mars 1887, était close à la fin de la même année par un rapport de M. Aguillon, approuvé le 11 décembre par la Commission. Expériences de Sevran-Livrt/. — Les recherches expérimentales sur les explosifs à employer dans les mines à grisou furent confiées 'par la Commission des substances explosives à une Sous-Commission spéciale (*). Elles ont élé plus particulièrement poursuivies par (*) Ainsi composée : MM.
MALLARD , CORNU ,
Inspecteur général des Mines, Président ;
membre de l'Institut, Ingénieur en Chef des Mines;
SARRAU , membre de l'Institut, Ingénieur en Chef des Poudres; Colonel SEBERT ; Colonel CASTAN ; LAMBERT ,
Ingénieur en Chef des Poudres, directeur drerie de Sevran-Livry ;
HÀFFEN ,
Ingénieur en Chef des Mines ; Ingénieur des Mines;
LE CHATELIER , VIEILLE , BRUNEAU ,
COMMISSION
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MM. Mallard, Le Chatelier et Bruneau, ingénieur des poudres et salpêtres attaché à la poudrerie de SevranLivry : les difficultés d'installation des appareils ne leur permirent de commencer effectivement leurs opérations que le 18 novembre 1887. Les mémorables résultats de ces expériences furent consignés dans un premier rapport de M. Mallard du 5 juillet 1888, complété par un rapport supplémentaire du 8 novembre 1888 (*) : nous allons les résumer brièvement. Les expériences de la Commission prussienne avaient été faites en se rapprochant le plus possible des conditions de la pratique. Jugeant qu'il y avait peu d'intérêt à les répéter en suivant les mêmes errements, la SousCommission prit le parti d'observer la détonation des explosifs « dans des conditions aussi parfaitement délice nies que possible et de conduire ses recherches comme. « une étude scientifique ». On fit détoner tous les explosifs essayés dans une enceinte close (chaudière en fer de 10 m3 ,171 de capacité) afin de pouvoir faire un dosage exact du grisou mélangé à l'air, être à même d'étudier complètement les conditions de détonation des explosifs, et constater avec certitude l'inflammation ou la non -inflammation du mélange grisouteux. Le grisou employé était du formène obtenu en chauffant dans un four spécial un mélange d'acétate de soude fondu et de chaux sodée. Les cartouches étaient placées au centre de l'appareil, librement suspendues au milieu du mélange grisouteux, sans enveloppe ou en vase clos. La chaudière était munie d'un manomètre à eau,
de la pou-
chef de bataillon du génie ;
AGUILLON ,
TRAVAUX DE LA
Ingénieur des Poudres et Salpêtres ; Ingénieur des Poudres et Salpêtres, secrétaire.
(*) Insérés aux Annules des Mines, 1888, VIII e série, t. XIV, p. 197 et 376. Les travaux de la Commission des substances explosives ont été résumés dans un rapport Sur l'emploi des explosifs dans les mines à grisou, présenté par M.
MAI.LAHD
au Congrès international des Mines
et de la Métallurgie, tenu à Paris, en 1889, et publié dans le Bulletin de la Société de l'Industrie minérale (11° série, t. III, 3' livr.. 1889).