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COMMISSION
DU
GRISOU
mètre en bois et carton, a confirmé pleinement les essais faits à échelle réduite dans les conditions les plus favorables. Il a été ainsi établi qu'il est possible d'isoler entièrement, au point de vue des effets de l'explosion, par un obturateur automatique, une dynamitière souterraine des travaux avec lesquels elle communique. Les dispositions à adopter en pratique, déduites de cette expérience, ont été exposées en détail dans "le rapport précité présenté par M. Ledoux à la Commission du grisou et approuvé par elle dans sa séance du 14 décembre 1896. Quoique la solution des dynamitières souterraines se trouvât ainsi complètement résolue, les Commissions du grisou et des substances explosives ne se dissimulaient pas que la construction de semblables dépôts souterrains et l'entretien en bon état de fonctionnement du tampon obturateur entraîneraient en pratique des difficultés et des sujétions considérables. Aussi s'étaient-elles préoccupées, aux cours des expériences que nous venons de rappeler, d'une autre disposition résolvant d'une façon plus simple le problème posé, en enterrant seulement sous quelques mètres de terre les dynamitières superficielles, à une profondeur strictement suffisante pour rendre inoffensives les projections en cas d'explosion." Déjà, dans la séanced'expériencesdu 21 décembre 1895, à Blanzy, la Commission avait essayé de se rendre compte des effets extérieurs produits par l'explosion de dynamitières enterrées à de faibles profondeurs et sans communication avec les travaux (200 kilogrammes de dynamite placés sous 5 mètres de terre, et 50 kilogrammes sous 2 mètres) ; sans être décisifs, ces essais avaient fait entrevoir la possibilité de donner des règles précises pour l'établissement de ces dynamitières superficielles enterrées. Une deuxième série d'expériences effectuées en 1896 soit au Laboratoire central des Poudres et Salpêtres, soit ii la poudrerie de Sevran-Livry, montrèrent qu'à la condition
NOTE
SUR LES TRAVAUX DE
LA COMMISSION
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•de répartir sur une longueur suffisante la charge totale emmagasinée dans une galerie enterrée à faible profondeur les effets extérieurs peuvent être rendus inoffensifs. Des expériences en grand faites aux mines de Blanzy, le 7 août 1897, au moyen de charges de 500 kilogrammes ■de dynamite placées soit en charge condensée, soit en ■charge allongée, dans des galeries surmontées de 3 à 9 mètres d'épaisseur de terre, vinrent encore confirmer pleinement les déductions tirées des nombreux essais faits à faibles charges. Dans son rapport précité, M. l'Ingénieur des poudres et, salpêtres Biju-Duval a pu déduire de ces nouvelles expériences de Blanzy, pour chaque consistance de dépôt jusqu'à 2.000 kilogrammes, la longueur du magasin et le recouvrement de terre des dynamitières superficielles enterrées, pour n'avoir à craindre aucune projection ou pour les limiter à une zone de 50 mètres. Les tableaux présentés dans son rapport montrent que ces conditions ■conduisent à des installations si faciles à réaliser en pratique que la Commission des substances explosives, dans sa séance du 9 décembre 1897, n'a pas hésité à recommander d'une façon générale la suppression des magasins à l'air libre et leur remplacement par des magasins enterrés, établis conformément à ces règles. Pour résoudre d'une façon complète et définitive la ■question des dynamitières souterraines, il ne restait plus qu'à étudier les conditions d'établissement des dépôts fractionnés, pour la consommation courante, à établir dans les travaux souterrains. Cette étude a fait l'objet d'une troisième et dernière série d'expériences exécutées à Blanzy le 6 juillet 1898, et dont il a été rendu compte dans le rapport précité de M. Le Chatelier. Il s'agissait de déterminer, d'une part, l'effet sur les portes d'aérage, les ventilateurs, etc., de l'explosion d'une caisse de dynamite; d'autre part, la distance qui doit séparer deux caisses pour