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RICHESSES MINÉRALES DE LA SIBERIE
ghiz ont été employés successivement dans les 120 exploitations qui concourent à cette production. Telles sont, résumées en quelques mots, les conditions dans lesquelles se trouvent actuellement les différents districts aurifères qui jalonnent la Sibérie d'une extrémité à l'autre. Ces conditions sont, comme on le voit, essentiellement différentes : ici on en est encore aux premières investigations systématiques, après quelques découvertes heureuses, et l'avenir paraît plein de promesses; là, au contraire, l'activité des exploitations actuelles a atteint un tel développement que l'on doit craindre de la voir diminuer peu à peu, faute do ressources nouvelles; ailleurs les conditions économiques paraissent être aujourd'hui suffisamment favorables pour permettre de reprendre les sables délaissés jusqu'ici comme trop pauvres, ou ceux qui ont été incomplètement lavés autrefois. Il semble au total que, tant dans les districts encore nouveaux que dans ceux, déjà anciens, où les gisements riches sont épuisés, il reste dans le sol sibérien des réserves d'or considérables, capables d'assurer aux exploitations de ce pays, pour de longues années encore, mais non sans quelques fluctuations, une importance comparable à celle qu'elles ont aujourd'hui. II. — ARGENT ET PLOMB (*). Sans être aussi répandu que l'or, l'argent paraît être abondant en Sibérie. On n'y connaît, il est vrai, jusqu'ici que fort peu de ces minerais auro-argentifères si fréquents en Amérique, ainsi que de véritables minerais d'argent à teneur élevée. L'argent qui a été extrait (*) La production d'argent et de plomb en Sibérie, actuellement insignifiante par elle-même, représente cependant à peu près les deux tiers de la production totule (1 B ces deux métaux dans l'Empire Russe.
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depuis de longues années, et en quantités autrefois considérables, dans l'Altaï et en Transbaïkalie, provient surtout de galènes argentifères et aussi, pour une part, de filons métalliques complexes renfermant des minerais de cuivre et de plomb, riches , en métaux précieux. La quantité d'argent qui a été tirée de ces minerais, en 1897, est tombée au chiffre de 264 pouds, soit 4.324 kilogrammes, mais elle avait été considérable jadis ; la Sibérie a, en effet, fourni en une centaine d'années, dans la deuxième moitié du siècle dernier et dans la première moitié de celui-ci, près de 5 millions de kilogrammes d'argent. Cette production se partageait à peu près par moitié entre l'Altaï et le district de Nertchinskiy-Zavod en Transbaïkalie. Elle atteignait encore, vers 1850, jusqu'à 40 à 50.000 kilogrammes par an, tandis qu'elle oscille aujourd'hui entre 4.000 et 5.000 kilogrammes. Il faut, en outre, rapporter à la Sibérie une production d'argent atteignant 2.500 kilogrammes par an et résultant de l'affinage de l'or brut, toujours plus ou moins allié d'argent. Il n'y a plus actuellement que cinq gisements argentifères en exploitation dans toute la Sibérie : deux sont situés dans l'Altaï, un en Transbaïkalie et deux dans la steppe des Kirghiz ; les trois premiers sont exploités par le Cabinet de l'Empereur et les deux derniers par des. particuliers. Citons d'abord les filons complexes de Zirianov et de Riddersk dans l'Altaï, qui contiennent principalement de l'or, de l'argent, du cuivre et du plomb ; ils ont été assez activement exploités autrefois, mais ne le sont plus aujourd'hui que d'une façon peu importante ; en 1897, on a extrait du premier quelque 500 tonnes seulement d'un minerai riche, qui, traité sur place, par grillages et fusions, puis par électrolyse, a donné 60 kilogrammes d'or, &*600 kilogrammes d'argent et 82 tonnes de cuivre ; lé