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second a fourni, la môme année, 50 kilogrammes d'or, 230 kilogrammes d'argent et 50 tonnes de plomb. Rappelons que de nombreux filons plombo-argentifères riches ont été exploités depuis le milieu du XVIII c siècle dans l'Altaï, et que cette région montagneuse, constituée par une série de massifs granitiques, entre lesquels se trouvent des assises de schistes paléozoïques très plissées, paraît présenter un champ de filons d'une certaine importance. Les mines de Zmeïnogorsk, au sud de Barnaoul, auraient été les plus productives du monde entier pendant toute la fin du xvin 0 siècle et le commencement du xix°; ce serait l'abolition du servage, en 1861, qui aurait porté la première atteinte sérieuse à la prospérité de ces mines, en augmentant brusquement, dans des proportions considérables, les frais de main-d'œuvre; la baisse de l'argent, commençant quelques années après, a achevé leur ruine, si bien que les différentes usines qui avaient été créées autrefois à Barnaoul, à Loktevsk, à Zalaïrsk, etc., non loin de mines importantes, mais qui se trouvaient dans des conditions économiques peu favorables, ont dû être fermées une à une. La production annuelle de ce district est ainsi tombée graduellement de 25.000 kilogrammes d'argent et 2.000 à 3.000 tonnes de plomb entre 1850 et 1860, à 1.500 tonnes de plomb et 16.000 kilogrammes d'argent en 1880, et à 50 tonnes de plomb et 300 kilogrammes d'argent à l'époque actuelle. Les filons de galène argentifère exploités en Transbaïkalie, dans la région de Nertchinskiy-Zavod, représentent, eux aussi, les derniers vestiges d'exploitations autrefois très actives: pendant plus d'un siècle, ces mines ont eu comme ouvriers les condamnés aux travaux forcés, que l'on envoie aujourd'hui dans l'île de Sakhaline, où une partie d'entre eux sont loués par les exploitants de houille. Elles ont produit jusqu'à 20.000 kilogrammes d'argent par an ; en 1897, leur production s'est abaissée à
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300 kilogrammes d'argent et 40 tonnes de plomb, le tout fondu à l'usine de Koutomar. - Pour l'une et l'autre des deux régions de l'Altaï et de la Transbaïkalie, il est permis de penser que les anciennes exploitations, bien qu'elles se soient prolongées avec activité pendant de longues années, n'ont porté que sur les zones les plus riches des systèmes de filons et ont encore laissé bien des parties fructueusement exploitables dans des gisements importants, où les moyens primitifs d'épuisement n'ont pas permis de descendre bien profondément. Leur reprise est retardée par les conditions économiques peu favorables des régions oii ils se trouvent, et aussi par ce fait que les richesses qu'ils renferment, propriété privée de l'empereur, n'ont attiré aucun explorateur ; elles n'ont d'ailleurs motivé , depuis nombre d'années , aucune recherche importante de la part de l'administration du Cabinet de l'Empereur, qui, pour le moment, s'occupe presque uniquement dans ces districts de l'exploitation de l'or. Mais il paraît bien probable que, lorsque cette dernière exploitation sera devenue moins active et moins productive, ou lorsque le développement des voies de communication sera venu transformer les conditions économiques du pays, on pourra reprendre et développer, tant dans F Altaï qu'en Transbaïkalie, les exploitations de plomb argentifère qui y ont été si florissantes autrefois et qu'un changement brusque dans les conditions du travail est venu arrêter, pour ainsi dire, en pleine prospérité. Quelques entreprises privées ont tenté, depuis une soixantaine d'années, la mise en valeur, dans la steppe des Kirghiz, d'un troisième système de gisements de minerais métalliques renfermant à la fois du cuivre et du plomb argentifère; mais l'exploitation de ces derniers minerais a aussi été considérablement entravée par la baisse de la valeur de l'argent : deux petites usines seulement, situées entre Karkaralinsket Pavlodar, ont été en activité en 1897 ; Tome XVIII,
1900.
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