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RICHESSES MINÉRALES DE LA SIBÉRIE RICHESSES MINÉRALES DE LA SIBÉRIE
à tous les types : les amas de magnétite en relation avec des roches vertes sont fréquents, particulièrement en Transbaïkalie et au voisinage de l'Altaï; des filons de sidérose sont connus en plusieurs points ; enfin on a reconnu de nombreux gisements sédimentaires d'hématite intercalés dans les formations anciennes (principalement du Dévonien), qui se rencontrent en beaucoup de points du territoire sibérien. On ne cite guère que six ou sept gisements qui donnent lieu à une exploitation ; encore cette exploitation n'estelle nulle part bien active, puisque la Sibérie n'a pas produit, dans l'ensemble, plus de 20.000 tonnes de minerai de fer en 1897. Nous donnerons ci-dessous quelques indications au sujet des différentes exploitations, en parlant des usines qui en utilisent les produits. La Sibérie ne compte pas actuellement plus de cinq usines sidérurgiques; deux d'entre elles appartiennent au Cabinet de l'Empereur et trois à des particuliers. L'usine Gourievski, qui appartient au Cabinet de l'Empereur, mais qui a été donnée à bail au milieu de 1897, à la Société métallurgique de la Sibérie orientale, est située dans le bassin houiller de Kouznetzk (gouvernement de Tomsk). — Elle est approvisionnée en minerais par différents gisements d'hématite brune qui se trouvent intercalés dans les couches du Dévonien affleurant au bord du bassin carbonifère. Les deux principaux de ces gisements sont ceux d'Arinitcheff et de Zàlaïrsk, qui se trouvent dans un rayon d'une cinquantaine de kilomètres à partir de l'usine (*) et qui lui ont respectivement fourni, en 1897, 1.600 et 1.150 tonnes de minerai. On a aussi essayé d'y fondre de beaux minerais de magnétite que l'on a trouvés, en relation avec des roches éruptives, à quelque 200 kilomètres au sud de l'usine, au (*) Voir le croquis de la page 67,
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bord de la rivière Teilbesse ; mais les frais de transport sont trop élevés pour que l'emploi de ce minerai ait pu se développer. L'approvisionnement de l'usine en charbon est assuré partie parles forêts des environs, qui fournissent du bois que l'on carbonise, et partie par l'exploitation de houille de Kaltchouguine, qui n'est distante de l'usine que d'une cinquantaine de kilomètres, et qui est en relation avec elle par voie d'eau. On a, consommé, en 1897, dans l'usine Gourievski, 2.400 tonnes de charbon de bois pour le hautfourneau et 3.500 tonnes do houille pour les opérations d'affinage ; on a, en outre, employé une centaine de tonnes de coke fabriqué sur place avec la houille de Kaltchouguine. Les quelques chiffres suivants donnent une idée de l'importance, bien modeste encore, de l'usine, qui se trouve cependant dans des conditions très favorables au point de vue de l'approvisionnement tant en minerais qu'en charbon ; le nombre total des ouvriers employés à l'ensemble des services de l'usine et de ses dépendances est de 462 ; elle possède un petit haut-fourneau fondant à peu près 10 tonnes par jour, qui a travaillé, en 1897, pendant cent quatre-vingt-six jours et a produit 1.600 tonnes de fonte. Un quart environ de cette fonte a été livré sous forme de moulages divers, tandis que le reste a été affiné soit au bas-foyer, soit surtout par puddlago (800 tonnes). L'usine possède à cet effet trois fours de puddlage et trois foyers d'affinage; elle fait ainsi, dans l'année, quelque 600 tonnes de barres et profilés divers. Cette usine livre différents produits aux quelques entreprises industrielles de la région, et, en particulier, aux exploitations d'or; elle fournit aussi en partie les fers employés à Tomsk et aux environs. L'usine Petrovski, dont la création remonte à un siècle déjà, est située à 450 kilomètres au sud-ouest deTchita,