Annales des Mines (1900, série 9, volume 18) [Image 36]

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RICHESSES

MINÉRALES

DE

LA

SIBÉRIE

se rencontrent sur une étendue considérable au nord du massif de l'Altaï. Cette cuvette s'étend sur 200 kilomètres environ du nord au sud, entre les hauteurs de l'Alataou, à l'est, et les collines de Zalaïrsk à l'ouest, avec une largeur moyenne de 50 kilomètres ; elle est traversée du nord au sud par la rivière Tom, affluent de l'Ob, sur laquelle se trouve la ville de Kouznetzk, qui a donné son nom au bassin. La formation houillère, ainsi conservée au milieu du Dévonien, et qui affleure presque partout, présente une puissance de 400 mètres environ ; elle est constituée par une série d'alternances de schistes gris très argileux, passant souvent même à l'argile, et de couches sableuses plus ou moins agglomérées en bancs de grès. Les couches de houille sont intercalées dans ces formations ; elles sont au nombre de douze à quinze au moins présentant une puissance de plus de 1 mètre; l'une d'elles atteint même jusqu'à 12 mètres de puissance en certains points. L'ensemble de ces couches constituerait une épaisseur totale de charbon de plus de 30 mètres en moyenne, ce qui conduirait, pour l'évaluation approximative des réserves contenues dans l'étendue considérable de ce bassin, à des chiffres colossaux. La qualité des charbons qui ont été rencontrés dans les différents points où ces couches ont été étudiées parait généralement bonne, tant comme pureté que comme teneur en matières volatiles ; cette teneur varie, suivant les couches et suivant les points où elles ont été rencontrées, de 15 p. 100 à 25 p. 100. Le bassin est d'ailleurs encore peu connu dans son ensemble : on a signalé et décrit un assez grand nombre d'affleurements de couches de houille tout autour du bord de la cuvette, et aussi quelques-uns au centre même du bassin, correspondants aux sommets d'anticlinaux. Le nombre et la puissance des couches se sont montrés variables d'un affleurement à l'autre, et l'on n'a pas pu

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Fia. 6. — Bassin houiller de Kouznetzk (*).

(*) Ce croquis est emprunté à une étude de M. A. Derjavine, sur le bassin houiller de Kouznelzk, publiée dans les Explorations géologiques et minières le long du chemin de fer de Sibérie,