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RICHESSES MINÉRALES DE LA SIBERIE
dévoniens qui forment le substratum de la région, des lambeaux, assez restreints d'ailleurs, de terrain houiller; dans plusieurs d'entre eux, on a reconnu la présence de couches de charbon qui paraissent exploitables. Nous avons mentionné ci-dessus la tentative, sans longue durée il est vrai, qui a été faite pour exploiter le gisement de Karganda, en vue de fournir du combustible à l'usine à cuivre de Spassk, et nous avons indiqué que la mise en exploitation des gisements houillers de cette région permettrait sans doute d'y développer la production du plomb et du cuivre . Différentes recherches sont en activité dans les vallées des affluents du Sari-Sou, ou des tributaires des lacs Balkach et Dengiz ; elles produisent un millier de tonnes par an. Il faut, en outre, mentionner un bon nombre de gisements de tourbe qui, exploités régulièrement depuis de longues années, fournissent quelques centaines de tonnes de mauvais combustible pour les besoins domestiques, à défaut de bois. On a aussi signalé quelques gisements houillers dans la vallée du Yénisseï et de ses affluents; l'un d'eux, situé au voisinage du confluent de la Tongouska-Podkamennaïa et du Yénisseï, non loin des régions aurifères, a donné lieu à quelques tentatives d'exploitation ; on y avait trouvé plusieurs couches d'une puissance moyenne, renfermant un charbon maigre, presque anthraciteux, mais d'assez belle qualité ; on a aussi retrouvé des couches de houille le long de la Tongouska inférieure et de la Taïmoura. Les vallées de l'Angara et de ses affluents de rive gauche sont marquées par d'assez nombreux affleurements de charbon; ils n'ont été jusqu'ici, à notre connaissance, l'objet d'aucune exploitation. On rencontre, d'une part, en une série de points, des couches de lignite de qualité médiocre, intercalées dans des sables tertiaires ; il existe, d'autre part, une importante formation de houille dans les assises jurassiques qui s'étendent au sud de l'Angara
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jusqu'à Irkoutsk. Ces derniers charbons, qui appartiennent au type des houilles sèches à longue flamme, paraissent cependant constituer un combustible d'assez bonne qualité et susceptible d'emplois industriels; ils forment une série de gisements alignés le long de la ligne du chemin de fer transsibérien, entre Krasnoïarsk et Irkoutsk. Les affleurements qui se trouvent auprès du village de Zima, sur la rive droite de l'Oka, ont fait l'objet de quelques travaux de reconnaissance ; ils renferment quelques millions de tonnes de bon charbon, dont on songe à entreprendre l'exploitation à plus ou moins bref délai, en vue de l'approvisionnement de la section du chemin de fer voisine d'Irkoutsk. On a exploité, il y a quelques années, mais sans succès durable, une couche de charbon de 3 mètres de puissance, appartenant sans doute à la même formation et affleurant sur la rive orientale du lac Baïkal ; les charbons que l'on en tirait étaient destinés à l'approvisionnement des bateaux il vapeur du lac. Mentionnons encore le vaste bassin houiller que la Léna et son affluent le Vilouï traversent, paraît-il, sur une étendue considérable. En Transbaïkalie, ni le terrain houiller, ni le Jurassique, ne paraissent exister; les quelques gisements de combustible minéral qui y ont été signalés sont constitués par des lignites appartenant à des traînées de dépôts tertiaires, qui se trouvent dans le fond des vallées, encaissés entre les formations du début du Paléozoïque et les roches érnptives qui recouvrent presque tout le pays. Il paraît en être de même le long de la vallée de l'Amour, où les gisements de houille ont été tout particulièrement recherchés, en raison des facilités de communication que ce fleuve offre avec différents centres importants (Blagovechtchensk, Khabarovsk, Nickolaïevsk, Vladivostock, etc.). Tel est le cas, par exemple, du gisement qui se trouve au voisinage de la localité de Tchernaïeva et