Annales des Mines (1900, série 9, volume 18) [Image 81]

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LES MINES DE FER DÛ MINNESOTA

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LES MINES DE FER DU MINNESOTA

La crête principale, située presque en bordure du rivage, atteint près de 600 mètres d'altitude. Du côté du sud, le sol plonge assez brusquement vers la côte, souvent formée de falaises escarpées; au nord, au contraire, il s'abaisse très lentement, par une série d'ondulations de moins en moins accentuées (fig. 5, Pl. VII). C'est ainsi qu'en s'enfonçant dans les terres, à partir de Two Harbors, on trouve successivement, après la chaîne côtière : les collines du Mesabi(*), entre les rivières Cloquet et White-Face, à l'altitude d'environ 520 mètres ; les collines du Giant's Range, dont la ligne de faîte atteint en un point 650 mètres, mais ne dépasse pas en général 500 mètres ; enfin les hauteurs du lac Vermilion, dont le sommet le plus élevé est à 480 mètres, ce lac lui-même n'étant qu'à 412 mètres au-dessus du niveau de la mer. Toutes ces lignes de hauteurs sont à peu près parallèles entre elles, et au rivage du lac Supérieur, dont l'orientation, presque constante entre Duluth et la rivière Pigeon, est N.50°E. Au point de vue hydrographique, le principal caractère de cette région est une abondance extraordinaire de lacs et d'étangs. La frontière canadienne est constituée par un chapelet presque ininterrompu de nappes d'eau, allant se relier à l'ouest, par le Rainy Lake et le lac des Bois, aux vastes bassins du Winnipeg et du Manitoba. Puis, plus au sud, on trouve un réseau inextricable de lacs, ayant souvent de grandes étendues, comme le lac Vermilion et le lac Ronge, communiquant les uns avec les autres par des canaux, ou restant même parfois sans écoulement. Rien de plus incertain, dans ces conditions, que la dis-

(*) Mesabi ou Missabe est le nom d'un géant qui, suivant les légendes des Indiens Chippewas, serait enterré dans ces collines.

tribution des eaux entre les trois bassins qui drainent la contrée : au nord, celui du lac Winnipeg, qui se déverse dans la baie d'Hudson ; à l'est celui du lac Supérieur ; au sud, celui du Mississippi. Aucune ligne nette de partage n'existe entre leurs versants, et l'on trouve à la fois dans un rayon de quelques kilomètres, et enchevêtrés les uns dans les autres, des cours d'eau tributaires de l'Océan Glacial, de l'Atlantique et du golfe du Mexique. Cependant il est facile de reconnaître, de part et d'autre de cette région, deux grandes zones latérales d'écoulement des eaux : au sud, celle formée par la rivière Saint-Louis et le haut Mississipi; au nord, celle de la rivière Pigeon et des grands lacs de la frontière canadienne. A part quelques ruisseaux sans importance, et quelques rivières, comme celle du Baptême, qui ont pu se frayer un chemin à travers la chaîne côtière sans avoir encore été capturées au profit des bassins principaux, tous les cours d'eau qui arrosent ce pays sont dirigés à peu près parallèlement au rivage du lac Supérieur et vont apporter leur tribut à l'un de ces deux systèmes de drainage. L'on peut remarquer aussi que la direction d'allongement des lacs est également presque toujours voisine du nord-est. Le caractère principal de la géographie de cette contrée est donc l'orientation générale de sa configuration autour d'une direction N. 50° E., direction qui semble ainsi être en rapport avec la structure même du sol. 2. Géologie générale de la région du lac Supérieur. — L'on sait, depuis les travaux d'Irving (*),- que tout le bassin du lac Supérieur se compose d'un vaste synclinal (*) Copper bearing rocks of lake Superior,