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LÈS MINES DE FER DU MINNESOTA
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LÉS MINES DE FER DU MINNESOTA
glaciers de l'époque quaternaire ont laissé comme témoins de leur passage d'importants dépôts qui recouvrent et masquent en partie les terrains paléozoïques. Ces formations se sont surtout accumulées dans le fond des vallées qu'elles ont eu pour effet de barrer en donnant naissance aux nombreux lacs auxquels cette région doit sa physionomie spéciale. Leur épaisseur atteint en
certains points
20
à
30 mètres. Elles se composent de boue et' de cailloutis, où sont mêlés en très grand nombre d'énormes blocs arrachés à tous les terrains traversés par le glacier dans sa marche vers le sud, puis arrondis et striés pendant leur transport. Il n'est pas rare d'y rencontrer des masses de granité de 1 mètre de diamètre, pesant par conséquent plus d'une tonne.
CHAPITRE II.
LES MINERAIS DU MINNESOTA.
1. Minerais du Vermilion Range. — On donne le nom de Vermilion Iron Range à une zone large do 10 kilomètres environ, s'étendant de l'est à l'ouest entre les lacs Fall et Vermilion, avec Ely et Tower comme centres principaux. Cette zone, située entièrement dans l'Ontarien, correspond à peu près à la bande centrale des schistes du Keewatin, limitée au nord et au sud par les terrains cristallins du Coutchiching. C'est là que fut en premier reconnue l'existence du minerai de fer dans le Minnesota. En effet, vers 1860, le bruit que de riches gisements
d'or avaient été découverts près de Vermilion Lake attira dans cette région, alors complètement sauvage, de nombreux prospecteurs, qui, dans leurs canots d'écorce, trouvèrent toute facilité pour circuler sur son réseau de lacs et de cours d'eau et en explorer les rives très en détail. Ils ne pouvaient manquer d'apercevoir les affleurements caractéristiques du minerai du Vermilion. Aussi les gîtes de fer de Tower étaient-ils connus dès 1866. Mais ce n'est qu'en 1884 que l'on commença à les exploiter. Le minerai du Vermilion Range est une hématite rouge, généralement compacte, toujours assez dure, que l'on trouve associée à du jaspe sous forme d'amas d'une roche rubannée à laquelle a été donné le nom de jaspilite. Les bandes alternantes d'oxyde de fer et de silice, orientées en général parallèlement aux schistes encaissants, c'est-à-dire à peu près vers le nord-est, mais souvent flexueuses ou plissées, sont, comme tous les terrains du Keewatin, dressées presque verticalement. L'épaisseur des lits, parfois extrêmement réduite, peut aller, dans le cas des grandes lentilles de minerai, jusqu'à 50 mètres. En réalité, la séparation entre le minerai et le jaspe est loin d'être nettement tranchée. On trouve, au contraire, tous les passages depuis l'hématite proprement dite jusqu'à de la silice presque pure, simplement colorée en rouge par des traces d'oxyde de fer. D'autre part, au lieu de se prolonger dans tous les sens, les bandes s'atténuent et disparaissent souvent, ou encore se bifurquent, soit en direction, soit suivant la pente. Les rapports entre la jaspilite prise dans son ensemble ' elles roches environnantes sont également très variables. Tandis qu'il y a souvent entre les deux formations une séparation nette avec interposition d'argile siliceuse rouge nommée paintrock, il arrive parfois que la jaspilite et le schiste soient intimement interstratifiés, ou même qu'il