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LES MINES DE FER DU MINNESOTA
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LES MINES DE FER DU MINNESOTA
3. Origine des minerais de fer du Minnesota. — Leurs compositions chimiques si voisines ne constituent pas le seul point de ressemblance des minerais du Vermilion et du Mesabi. Malgré les différences qu'ils présentent aux points de vue de leur état physique et de l'allure de leurs gisements, tous les minerais du Minnesota, avec leurs interstratifications de jaspe et d'hématite, ont un même air de famille tel que la plupart des géologues américains leur ont attribué des origines analogues. Par contre, les théories les plus diverses ont été mises en avant pour expliquer ces origines. D'après Wadsworth (*), les minerais du lac Supérieur auraient été d'origine éruptive, le jaspe rubanné n'étant que le résultat de la décomposition de laves extrêmement acides à structure fluidale, auxquelles il donnait le nom de «jaspilites ». Mais cette explication, qui serait encore admissible dans la région de Marquette, surtout étudiée par cet auteur, et où les filons éruptifs sont assez fréquents, est absolument en défaut dans le Mesabi occidental, caractérisé justement par l'absence complète de toute manifestation volcanique. MM. N.-H et H.-V. Winchell ('*), partant de cette idée que les minerais du Minnesota ont été formés à l'origine dans l'état même où ils se présentent actuellement et que leur structure rubannée n'est autre chose qu'une stratification ordinaire due à la sédimentation, expliquent cette formation par des alternatives de dépôts chimiques de silice gélatineuse et d'hématite, et de dépôts détritiques de schistes au sein d'un océan violemment agité par des volcans sous-marins, et dont les eaux chaudes auraient été saturées soit d'acides énergiques, soit de sels alcalins. (*) liull. Mus. Comp. Zool., 1880. ( *) American Geologist, novembre 1889; — fron ores of Minnesi'hu p, 15 et HO,
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C'est à MM. Irving et Van Hise, d'une part, et Spurr, de l'autre, que revient le mérite d'avoir élucidé le rôle important joué dans la formation des minerais du lac Supérieur par des remaniements secondaires. Irving avait d'abord supposé (*) que ces gisements provenaient de l'imprégnation de couches de calcaire par des eaux souterraines ferrugineuses et siliceuses. Mais, plus tard, en collaboration avec M. Van Ilisc (**), il substitua à cette théorie la suivante, cadrant mieux avec la rareté des calcaires dans toute cette région : la roche originale dont le métamorphisme aurait donné naissance aux amas de minerai consisterait en couches de carbonate de fer, ou de limonite, accompagnées de dépôts siliceux d'origine probablement organique. Pour M. Spurr, au contraire ('**), la roche primitive de la zone à minerai de fer est un grès à glaucome, et c'est la décomposition de ce minéral qui adonné, d'une part, lasilice et, de l'autre, l'oxyde de fer, qui constituent la jaspilite. A l'appui de sa théorie, cet auteur établit que les échantillons recueillis dans la région du Mesabi permettent de ramener, par des transitions insensibles, toutes les formes de la taconite à une roche primitive, compacte et glauconieuse. Par contre, il a reconnu lui-même (****) dans ces terrains des vestiges de structure oolithique qui semblent confirmer plutôt les vues d'Irving. A l'opinion duquel de ces savants faut-il se ranger ? La taconite, avec ses variétés si diverses, a-t-elle même eu pour point de départ, comme ils le supposent, une roche unique, ou la zone actuelle à minerai de fer ne
(*) Am. Jour. Sci., octobre 1886. (**) U. S. Geol. Surv., 10"' Ann. Rep. ; — The Venokee iron-beaiïng séries of Michigan and Wisconsin, p. 396. (***) Mesabi ironbearing rocks, p. 2o2. (****) IbicL, p. 49.