Annales des Mines (1900, série 9, volume 18) [Image 97]

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Le rainerai est pris par grandes chambres de 6 mètres de large, et de longueur indéterminée, pratiquées en montant dans toute la hauteur de l'étage. Ces chambres sont maintenues à mesure par des bois assemblés formant un réseau cubique [square-set) de 3 mètres de côté, qui porte des planchers sur lesquels se tiennent les ouvriers. On commence par espacer les chambres de 30 mètres, puis, une fois cette première série achevée, on en pratique d'autres dans les piliers intermédiaires, jusqu'à ce que tout le minerai soit enlevé. Cette méthode, qui est celle généralement employée dans les filons métallifères des États-Unis, a été appliquée dans certains quartiers de la mine Fayal. MÉTHODE MIXTE OU MlLLING PROCESS (fig . 7, Pl. VII). — Comme intermédiaire entre les exploitations souterraines et à ciel ouvert, on trouve dans le Mesabi une méthode mixte dite Milling process, dans laquelle, bien que l'abatage du minerai ait lieu à découvert, le roulage et l'extraction se font par des galeries et des puits comme dans les mines souterraines. Cette méthode exige l'enlèvement préalable des terrains de recouvrement, opération qui sera décrite plus loin à propos des exploitations à ciel ouvert; qu'il nous suffise pour le moment de dire que difficile, dispendieuse, parfois même impraticable lorsqu'il fallait l'effectuer à la main, elle est devenue relativement facile et économique depuis que l'emploi des excavateurs s'est répandu dans cette région. Une autre opération préliminaire consiste dans l'installation d'un siège d'extraction analogue à ceux des mines souterraines : puits vertical ou incliné, muni de cages ou de skips. En communication avec ce puits, on trace à la base de l'amas à exploiter une série de galeries parallèles; puis,

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à partir de ces galeries, on perce tous les 10 mètres environ, en remontant jusqu'à la surface, des « chutes » de 0 m ,80 de côté, entièrement garnies de planches et fermées à leur extrémité inférieure par des vannes mobiles. Des ouvriers creusent alors à la surface, soit à la pioche, soit à la mine, une excavation autour de l'orifice de chacune de ces cheminées dans lesquelles ils jettent les déblais. Dès que l'entonnoir ainsi pratiqué est assez grand, le minerai entièrement pulvérulent coule de lui-même comme du sable. Il suffit, pour en assurer la descente régulière, que quelques hommes, répartis sur le pourtour du cône, ameublissent à la pioche les bancs les plus cohérents. Et l'on n'a plus ensuite qu'à le recueillir dans des wagons au bas des « chutes » et à l'amener au jour par le puits. Cette méthode, très économique, est fréquemment appliquée dans le Mesabi. Nous citerons entre autres, comme l'employant, les mines Duluth et Fayal. PRIX DE REVIENT DE L'EXPLOITATION

SOUTERRAINE.

Le prix de revient varie nécessairement beaucoup avec les conditions du gîte, les méthodes d'exploitation, etc. A la mine Minnesota, dans le minerai dur, la production journalière par homme du fond n'est que 2,5 à 3 tonnes, tandis qu'elle atteint G tonnes à Fayal et 8 tonnes à Chandler, où l'abatage est plus facile. De là des différences considérables dans les frais de maind'œuvre, le salaire des mineurs restant toujours compris entre 1$,75 et 2 * par jour. D'autre part, les dépenses de boisage et d'explosifs varient en sens inverse avec le plus ou moins de dureté du minerai. . Les deux exemples suivants peuvent être considérés comme des cas extrêmes entre lesquels se tiennent les prix de revient des mines souterraines proprement dites aussi bien dans le Mesabi que dans le Vermilion.