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L'EXPLOITATION
MÉCANIQUE
on principe, et aucune des nouvelles installations ne se fait ainsi : la traction par câble, peu souple, est limitée aux grandes artères, et la vapeur présente toutes sortes d'inconvénients : tuyautage coûteux, dangereux et grande déperdition. La deuxième méthode est la plus en faveur actuellement. Elle s'opère de deux manières : 1° l'air comprimé est fabriqué dans de grands compresseurs et envoyé dansl'intérieur par des tuyaux, ou dans des réservoirs mobiles,, ce qui est mauvais, la pression variant au fur et à mesure de la consommation ; 2° ou bien on dispose à proximité des chantiers de petits compresseurs, mus par des dynamos,, et on évite alors l'inconvénient des longues conduites r pose coûteuse et pertes d'air et de charge, en compensant ainsi largement la perte de rendement prise par la traction électrique. Ce système est d'une flexibilité parfaite et se modifie avec la plus grande aisance. Il est encore plus indiqué, si l'on a un excès de force motrice naturelle à sa disposition. La troisième méthode emploie des moteurs à courants directs (dont la vitesse est plus facilement variable) pour la traction, et des courants directs ou polyphasés pour le reste. Ces derniers sont moins délicats à régler et demandent moins d'attention pour des appareils marchant constamment et placés dans des endroits où la surveillance est difficile, comme des pompes ou des ventilateurs : on peut mieux compter sur eux comme régularité et pour l'absence d'étincelles ; mais, d'autre part, cela nécessite une double installation de génératrices et de canalisation. C'est cependant cette dernière solution qui semble préférable pour de grandes installations, dont l'importance en justifie la dépense et qui profitent alors de sa commodité. La solution qui n'emploierait que les courants polyphasés n'est pas adoptée ; les deux lignes nécessaires
DANS LES
HOUILLÈRES
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ÉTATS-UNIS
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pour les poulies de locomotives l'ont fait écarter, sans parler de la vitesse variable, qui ne conviendrait pas. Nous croyons nécessaire de dire un mot du voltage des courants employés au fond avec des lignes à nu (elles ne sont protégées que dans le voisinage des machines) ; ils sont, en général, de 220 et 500 volts. Avec les premiers, un contact n'est guère à craindre, bien qu'il donne à l'homme une secousse assez forte pour tomber et rester étourdi quelques minutes ; les autres seraient dangereux. On pourrait s'en garer dans une certaine mesure avec des semelles de caoutchouc; mais, en Amérique, où le principe du « chacun pour sa peau » est universel, on ne prend aucune mesure de précaution, et l'on doit veiller à sa propre sécurité. Les mules elles-mêmes comprennent ce principe et baissent gravement une oreille, puis l'autre, quand elles passent sous une ligne électrique. Dans ce qui va suivre, nous passerons en revue, par catégories d'utilisation, les diverses machines employées dans les mines. Nous avons classé sous le nom de déhouilleuses, faute d'un terme français aussi clair que le mot américain de « coal-mining machinery », les machines servant à préparer l'abatage du charbon, l'abatage luimême n'étant pas, à proprement parler, mécanique. Il en est de même du mot que nous nous sommes vu dans la nécessité de créer pour les machines qui font les rouillures, que nous avons appelées rouilleuses; on nous pardonnera ces néologismes en faveur de l'intention bien nette que nous avons de ne jamais employer en français un mot étranger, surtout quand nous en avons l'équivalent dans notre langue, aussi riche et aussi descriptive qu'aucune autre .