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L'EXPLOITATION MÉCANIQUE
et sont, par conséquent, plus avantageuses, lorsqu'on peut les employer; mais elles sont plus lourdes, demandent un moteur ou, au moins, une mule pour les déplacer : tandis que les baveuses à pic se mettent sur un petit truc et se poussent à bras. L'inclinaison est aussi plus sensible aux haveuses avançantes, peu maniables, qui ne trouvent bien leur place que dans des veines presque plates et à toit excellent. Les haveuses à outil rigide sont ou abandonnées ou peu employées. Les baveuses à pic, bien que moins sensibles à l'inclinaison, deviennent inutilisables au-delà de 14 à 15° de pente; elles peuvent mieux servir avec de mauvais toits, car on les fait tourner aisément autour du boisage qui peut arriver jusqu'à front; mais elles ont surtout un grand avantage lorsque le charbon contient des rognons durs de fer ou de pyrite, car le pic tourne autour d'eux, guidé par la main de l'ouvrier, et les dégage sans s'abîmer, tandis que les griffes des haveuses avançantes s'y usent ou s'y bloquent brusquement en faisant souvent casser la chaîne. L'inconvénient des rognons est moins sensible à la haveuse ripante, qui les arrache, lorsqu'ils ne sont pas trop gros ; mais, s'il y en a souvent de plus gros que le poing, elle ne peut pas non plus s'en tirer sans user ses griffes. Dans ce dernier cas, seule, la baveuse à pic convient. Pour les inclinaisons au-dessus de 15", par contre, seule, la haveuse ripante se présente comme pouvant marcher. Quant aux rouilleuses, les inclinaisons moyennes interdisent déjà l'emploi de celles à chaîne, qui sont trop lourdes; les inclinaisons plus fortes limitent l'emploi d'abord des rouilleuses à pic sur grandes roues, qui glisseraient, puis enfin de colles sur affût, que l'on maintient plus facilement en place. Toutes, bien entendu, peuvent marcher dans les galeries en direction.
DANS LES HOUILLÈRES DES ÉTATS-UNIS
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X TRACTION MÉCANIQUE. La traction s'opère soit à l'air comprimé, soit à l'électricité : c'est surtout ce dernier moyen qui est employé en Amérique ; le premier nous est d'ailleurs plus connu, et nous n'en parlerons pas. Traction électrique. — La traction électrique s'opère à l'aide de machines-locomotives à courant direct, prenant leur force, au moyen d'une poulie, sur un fil de cuivre posé dans un angle supérieur de la galerie. La poulie donne, en passant sur le fil, des étincelles qui rendent ce système impraticable dans les mines où l'on craint le grisou. Quand on arrive au jour, ce fil continue sur des poteaux. Seul, un système, dû à M. Morgan, qui n'est pas encore livré au public et dont nous n'avons appris l'existence que confidentiellement, procède d'une autre manière. Les locomotives sont toujours basses et plates, car on évite de recouper le toit ; la locomotive a le même gabarit que le wagon et, comme les toits sont généralement bons, on préfère s'étendre en largeur (les voies de mines ont de 0 m ,46 à l m ,55; mais la majorité est au-dessus do 1 mètre); leur poids est de. 1.800 à 13.000 kilogrammes, donnant une force àl'attelage de 225 à 2.500 kilogrammes, avec une puissance de 10 à 50 chevaux, ordinairement 30. On en a fait de 150 chevaux. Les vitesses de 25 à 30 kilomètres à l'heure sont courantes. Les modèles en sont variés, et beaucoup de constructeurs les fabriquent; nous nous bornerons à en donner un dessin (Pl. XI, fig. 24) et à énoncer, ce qui résulte de nombreux chiffres en notre possession, que l'économie résultant de l'application de