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FONÇAGE
PAR
CONGÉLATION
DU
PUITS
N°
1
Cet Ingénieur, considérant sa mission comme terminée, résignait son mandat. A cette époque, MM. de Wendel rencontraient au point de vue de l'eau des difficultés réelles, qui ne furent surmontées que plus tard. Et cependant le puits de Jœuf devait atteindre la formation ferrugineuse à une quarantaine de mètres de profondeur seulement, alors qu'à Auboué il fallait compter sur 100 à 150 mètres, suivant l'emplacement que l'on choisirait. D'autre part, la Société de Vezin-Aulnove avait commencé également le fonçage d'un puits dans la concession de Homécourt, voisine d'Auboué, et cette Société rencontrait, dans l'exécution de ce fonçage, toujours au- point de vue de l'eau, des difficultés plus grandes encore que celles éprouvées par MM. de Wendel. Et cependant, dans ce puits du fond de la Noue, on devait recouper la formation ferrugineuse vers 55 mètres de profondeur, c'est-àdire à la moitié environ de la profondeur prévue il Auboué. Dans ces conditions, il eût été téméraire de commencer le fonçage d'un puits à Auboué. La Société de Pont-à-Mousson, qui n'avait pour alimenter ses hauts-fourneaux que quatre mines du bassin de Nancy, représentant alors ses besoins de dix à quinze ans au plus, dut s'efforcer d'augmenter par divers moyens ses ressources immédiates : elle explora par des puits, des galeries et des sondages, ses concessions du bassin de Nancy, dans les régions non reconnues, afin de se rendre compte aussi exactement que possible de ses réserves ; en outre, elle acheta deux concessions, celle de Malzéville près de Nancy et celle de la Grande-Goutte près de Maron ; concessions peu réputées, il est vrai, mais insuffisamment explorées et dans lesquelles la Société pouvait espérer trouver un peu de minerai, pour le cas ou le bassin de l'Orne serait définitivement reconnu inexplo'" table.
DE
LA
MINE
DE
FER
D'AUBOUÉ
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Raisons qui obligèrent la Société de Pont-à-Mousson à mettre Auboué en exploitation. — Les travaux de reconnaissance faits dans les quatre mines possédées par la Société de Pont-à-Mousson près de Nancy, et dans les deux autres mines achetées par elle, démontrèrent, d'une part, que ses quatre mines de Marbache, Belleville, VieuxChâteau et Custines, ne contenaient guère de minerai que pour une dizaine d'années de la consommation de la Société ; d'autre part, que la mine de Malzéville ne contenait que du minerai siliceux qu'il serait très onéreux de traiter seul, sans addition de minerai calcaire; et, enfin, que la concession de la Grande-Goutte pouvait fournir un tonnage assez important de minerai, mais du minerai siliceux, relativement pauvre, cher à extraire en raison de sa dureté et du peu d'épaisseur des bancs, et cher à transporter en raison de la distance de Grande-Goutte à Pont-à-Mousson. Il ne fallait donc pas compter sur ces mines du bassin de Nancy pour alimenter Pont-à-Mousson au-delà de 1903 ou 1905, sauf sur Grande-Goutte, mais dans des conditions économiques désastreuses. Aucune autre concession contenant du minerai sûrement exploitable n'était à vendre. Il ne restait à la Société que deux ressources: ou bien mettre Auboué en exploitation malgré les difficultés considérables inhérentes à cette entreprise ; ou bien rechercher du minerai dans des régions voisines non concédées, et, en cas de succès, demander de nouvelles concessions susceptibles de fournir du minerai. Un établissement qui occupe plus de 2.000 ouvriers ne peut pas subordonner son existence du lendemain exclusivement à la réussite d'une mise en exploitation qui présente d'aussi gros aléas ou au succès plus aléatoire encore de recherches de mine. La Société de Pont-à-Mousson résolut de poursuivre simultanément les deux solutions, c'est-à-dire d'attaquer