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NOTE STJR LE BASSIN HOUILLER DE LA BOUBLE
retrouvent souvent à une distance considérable. Ce fait, joint à la rareté relative des poudingues et à la dimension moyenne assez faible des éléments, laisse présumer que la formation houillère de la Bouble résulte d'apports présentant une amplitude notable plutôt que d'apports torrentiels locaux à la façon des deltas. Sans doute, on rencontre sur quelques points, en particulier au col de la Croizette, des galets isolés atteignant jusqu'à 0 m ,60 de diamètre ; mais c'est là une grosseur tout à fait exceptionnelle, et l'on ne constate pas dans le bassin de la Bouble, comme dans d'autres bassins du Centre de la France, l'abondance des éléments volumineux dénotant la présence d'anciens torrents. Sans doute aussi, la composition des poudingues accuse-t-elle, dès à présent, une certaine relation avec les roches de bordure de la cuvette actuelle : c'est ainsi que les gneiss font défaut dans les bancs de poudingues (d'ailleurs peu nombreux jusqu'ici) de la partie Sud du bassin. D'autres observations du même genre. ont pu être déjà notées; mais elles n'ont pas conduit à des conclusions assez générales pour trouver place dans le cadre de la présente étude, et leurs indications sont seulement à retenir pour valoir lors d'une monographie complète du bassin. La continuité des dépôts ne doit pas être entendue dans un sens étroit, et nous ne voulons point dire qu'un même banc, grès, schistes ou poudingues, doive conserver sa puissance ni même sa nature sur une étendue illimitée; mais le seul fait qu'on ait pu déjà distinguer dans la formation des étages et des horizons définis démontre bien que cette formation, dans son ensemble, présente une réelle continuité. La conclusion essentielle à tirer des considérations qui précèdent paraît donc être la régularité relative du régime des eaux pendant l'époque houillère.
NOTE SUR LE BASSIN HOUILLER DE LA BOUBLE
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Allure du gisement. — A) Mines de Saint-Eloy. — Les travaux de la houillère de Saint-Éloy s'échelonnent dépuis la surface (cote d'altitude, 503 mètres à l'orifice du puits du Manoir) jusqu'à la profondeur de 200 mètres (cote d'altitude, 303 mètres au travers-banc du 10 e étage) et s'inscrivent en plan dans un rectangle d'environ 1 .500 m X 600 m , dont la grande dimension serait légèrement oblique à l'axe du bassin; mais l'exploitation proprement dite ne dépasse guère la profondeur de 160 mètres, au-dessous de laquelle on n'a fait que des travaux isolés de reconnaissance ou d'aménagement. La C'° de Châtillon-Commentry ne connaît donc encore qu'une partie — considérable, à la vérité — de ses concessions de la Roche et de la Vernade; et, dans la zone connue, l'exploration du gîte n'a pas encore été poussée bien loin en profondeur. C'est d'après les travaux exécutés qu'ont été établies la section horizontale et les coupes verticales que M. de Morgues, directeur des houillères de Saint-Eloy, a bien voulu nous autoriser à joindre à la présente étude (voir Pl. II, fig. 1-9). Ces coupes remplacent, en les modifiant et les complétant, celles déjà si intéressantes publiées en 1890 aux Comptes rendus de l'Industrie, minérale. Il suffit d'y jeter les yeux pour se rendre compte de l'extrême irrégularité du gîte, qui affecte les allures les plus tourmentées, les plus invraisemblables, et paraît défier toute description méthodique. Nous croyons cependant possible de discerner au milieu de ce chaos un fait capital sur lequel l'attention des exploitants aurait trouvé avantage à se porter autrefois, lorsque la question du prolongement du faisceau de Saint-Eloy n'avait pas été résolue encore par le puits Tollin. Nous voulons parler de l'existence — aux houillères mêmes de Saint-Éloy — d'une direction générale de plissement nettement oblique à la direction générale du bassin.