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NOTE SUR LE BASSIN HOUILLER DE LA BOUBLE
une grande puissance ; mais les carottes prises ont été trop peu nombreuses et leur orientation trop indécise pour permettre d'assigner à cette puissance un chiffre précis. Ces sondages n'ont, d'ailleurs, traversé qu'une partie de l'étage, sous une inclinaison moyenne assez forte, il est vrai. — Dans ces conditions, le mieux est, semble-t-il, d'admettre, provisoirement du moins, la même puissance que celle mentionnée à Noyant, soit environ 600 mètres. L'étage gréso-schisteux présente, dans son ensemble, une regrettable uniformité, qui rend assez difficile la distinction et la suite d'horizons définis. On doit noter, cependant, qu'à la partie supérieure les schistes paraissent dominer, schistes parfois bitumineux, souvent argileux et alors très décomposés , habituellement riches en empreintes et contenant de nombreuses veines de charbon. De petites couches barrées et inexploitables ont été rencontrées, d'ailleurs, sur toute la hauteur de la formation, mais sans qu'on puisse faire correspondre avec certitude les niveaux où elles ont été recoupées par les diverses recherches du bassin. La question des apports. — L'examen des galets des poudingues fait reconnaître (*) une grande diversité de roches : granités, microgranites, quartz, gneiss, micaschistes, etc. Les granités sont, en général, très riches en quartz et en mica noir et assez analogues à ceux qui bordent le bassin. Il convient, cependant, de signaler un beau granité rose contenant de grands cristaux d'orthose tachetés de facules rouges ou jaunes disposées sans aucun ordre, et aussi de grands cristaux d'oligoclase, la dimension maxima de ces cristaux allant jusqu'à 15 millimètres ; les micas noirs y sont aussi très abondants. (*) M. l'Ingénieur en chef Termier a bien voulu se charger de cette détermination des roches du bassin.
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Les microgranites constituent une série complète ; certains termes sont presque entièrement formés d'une pâte très compacte, de couleur blanc jaunâtre, ne montrant d'habitude, en fait de grands cristaux, que des quartz bipyramidés et, parfois, de l'orthose rose ; le mica y fait complètement défaut. A la limite, les quartz deviennent très fins, et l'on ne distingue plus guère que la pâte. — La variété voisine de microgranite se différencie par l'abondance incomparablement plus grande des phéno-cristaux, qui sont surtout des quartz bipyramidés et des cristaux kaolinisés d'orthose d'un blanc à peine rose ; on yremarque de rares prismes hexagonaux de pinnite ; il n'y a toujours presque pas de mica. — Une autre variété se caractérise par l'absence d'orthose et l'abondance relative du quartz et du mica noir chloritisé. — Enfin, une dernière variété, à pâte grise très compacte, ne montre que quelques rares yeux de quartz, mais renferme une quantité considérable de mica noir chloritisé (5 à 6 p. 100 de la masse); avec cela, beaucoup de grands cristaux d'orthose variant du blanc rosé au rouge vif. Les aphtes se rencontrent dans les galets de certains poudingues. Leur grain .est très fin, mais encore discernable à la loupe . Elles SQnt formées surtout de quartz et d'orthose ; le mica fait habituellement défaut ; lorsqu'il existe, il est souvent zoné et donne l'apparence d'un gneiss. Quant aux gneiss, ce sont des leptynites contenant de très petits grenats et du mica noir disposé en lignes séparées par des zones blanches. Enfin, les galets de quartz proviennent soit des micaschistes, soit des filons du granité. Il serait au moins prématuré de vouloir rapporter dès maintenant l'origine d'un banc de poudingue à telle roche de bordure du bassin ou à tel filon voisin de cette bordure. Les galets les plus divers coexistent dans un même poudingue, et les mêmes assemblages complexes se