Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 20]

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NOTE SUR LE BASSIN HOUILLER DE LA BOUBLE NOTE SUR LE BASSIN* HOUILLER DE LA BOUBLE

préférons mettre en doute l'orientation de la carotte de 216, qui paraît démentie par le pendage, si uniforme jusqu'ici, du puits de la Vialle. Le repli en S n'est pas nécessaire pour expliquer l'insuccès du sondage de la Vialle, vu l'épaisseur considérable de la formation gréso-schis- ' teuse. Il est bien plus naturel d'admettre que le sondage s'est trouvé placé au bord Est et à peu de distance du fond d'un grand synclinal faisant suite à celui de Montjoie et du Chambon. Ce synclinal serait couché vers l'Ouest, comme la généralité des plis du bassin, inclinaison que confirmerait le pendage des couches adossées à la bordure occidentale. L'axe superficiel du synclinal serait d'ailleurs, dans la région de la Vialle, très voisin de cette bordure, et viendrait la rejoindre un peu plus au Sud, vers Maison-Rouge. Du fond de ce synclinal jusqu'au bord Est du bassin, c'est-à-dire sur presque toute la largeur de la bande houillère — et, à partir de Maison-Rouge, sur toute cette largeur — il semble que les assises ne dessinent qu'un seul versant assez redressé plongeant uniformément vers le N.O. ou l'O.N.O. Le mur de toute la formation se trouve donc du côté de l'Est. Au Peyroux, par le travers de la Vialle, on n'aperçoit pas encore de pli anticlinal; s'il existe, il paraît avoir été enfoui sous le recouvrement probable du primitif. En raison de l'obliquité des strates, les couches se relèvent progressivement vers le Sud, l'effet de ce relèvement étant, d'ailleurs, un peu atténué par le relief naturel du sol. Au col de la Croizette (cote 665) , où la largeur du bassin (qui atteint 1 .200 mètres à la Vialle) se réduit à 600 ou 700 mètres, un anticlinal apparaît à une centaine de mètres de la bordure orientale où l'on voit le contact plonger à 60° vers l'Est. Cet anticlinal s'oriente exactement sur le N.E., direction confirmée par les 190 mètres defonçage actuellement faits au puits de la Croizette, à 400 mètres environ au

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N.O. de l'arête de l'anticlinal. Sur toute cette hauteur, les terrains traversés se composent de grès et de schistes dirigés sur le Nord vrai 40° à 50° Est et pendant au N. 0., avec une inclinaison qui, très forte au voisinage de la surface (75°), diminue un peu en profondeur, sans, cependant, descendre encore au-dessous de 60°. A 95 mètres, on a recoupé un banc de poudingues épais de 2 m ,50, contenant des galets identiques à ceux du banc signalé au puits de Laval. Plusieurs bancs de poudingues de composition diverse ont d'ailleurs été reconnus sur le plateau de la Croizette, tant au toit qu'au mur du puits. Le sondage de la Croizette, plus rapproché de l'axe anticlinal, aurait, d'après ses auteurs, traversé, vers la profondeur de 360 mètres (soit à la cote 305), une épaisseur de 5 mètres de charbon, séparée en deux bancs par un entre-deux stérile de 0 m ,75 ; puis, 12 m ,50 de grès schisteux et charbonneux et, enfin, 18 mètres de schistes et charbon. Le sondage a été poursuivi jusqu'à la profondeur de 490 mètres (cote 175), mais n'a remonté que des grès ou des grès schisteux avec quelques parcelles charbonneuses provenant surtout des éboulements. De la surface aux couches de houille, la coupe du sondage indique d'abord des schistes, puis des grès schisteux, et, enfin, à partir de la profondeur de 190 mètres, une formation de «grès et schistes», dans laquelle la proportion relative des grès et des schistes n'est pas indiquée, de sorte qu'il est impossible de savoir si cette formation correspond bien à l'étage gréseux; enfin, l'on n'a pas signalé la présence de schistes au toit des couches. Les données manquent donc encore pour assimiler avec certitude le gîte de la Croizette au faisceau de SaintÉloy. Peut-être les deux bancs de 2 m ,25 et de 2 m ,70, séparés par 0 m ,75 de stérile, correspondent-ils aux deux couches du Toit et du Centre, qui seraient alors extrêmement laminées sur ce point; peut-être aussi ces deux