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NOTE SUR LE BASSIN. HOUILLER DE LA BOUBLE
progressivement vers le Sud-Ouest. A l'Est et au SudEst, au contraire, ils sont brusquement redressés au voisinage d'un certain nombre de pointements de porphyrite micacée ou de microgranite, dont quelques-uns se manifestent en plein terrain houiller, à une petite distance de la bordure. Sur plusieurs points, la roche éruptive parait bien en place ; sur d'autres, on peut se demander si les échantillons disséminés dans les champs ne sont pas simplement des galets d'un banc de poudingue décomposé. Dans la région de la Peize, l'axe anticlinal doit passer à l'Est des carrières et à une très faible distance, car le sondage du Chalamont, placé entre ces carrières et la ; bordure orientale, paraît avoir traversé l'autre versant du pli. L'inclinaison générale accusée par cette recherche, I qui est allée à la profondeur de 407 mètres (soit jusqu'à la cote 243) sans rencontrer de charbon, semble en effet pendre vers l'Est, ce qu'indiquent aussi les observations de surface. Les bancs du sondage sont, d'ailleurs, presque verticaux (80° d'inclinaison à la carotte de 111 mètres, I 90° à 167 mètres, enfin 60° àla profondeur de 293 mètres) ; J ils se composent en majorité de grès et de schistes fins. Aux carrières, la direction des bancs est exactement N.-45°E., avec une plongée de 70 à 75° au Nord-Ouest. J Le pli est donc tout à fait redressé et resserré, ce qui j s'accorde avec le recouvrement constaté au bord Est par I le travers du puits Michelin. Il semble, d'après son ali- j gnement, que ce soit l'anticlinal de la Peize qui, se rele- | vant et s'élargissant beaucoup, donne naissance aux calottes peu inclinées de la région Sud-Ouest; au bord Sud-Est, les pointements éruptifs marqueraient le sommet d'un anticlinal analogue. Les puits Michelin et du Chalamont, très voisins l'un 1 de l'autre et placés au nord de la Peize, vers le milieu de la bande houillère, paraissent avoir traversé des terrains tout différents des grès de la région Sud. Le premier de
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ces ouvrages n'a reconnu encore qu'une étendue assez faible (de la cote 640 à la cote 500), sur laquelle les bancs, attribuables, sans conteste, à l'étage gréso-schisteux, plongent sensiblement à l'Est vrai avec une inclinaison moyenne d'une trentaine de degrés. Quant au puits du Chalamont, il atteint actuellement la profondeur de 430 mètres (cote 210) sans avoir trouvé de charbon (bien que des schistes bitumineux ou rubanés aient fait concevoir à plusieurs reprises des espérances vite déçues) et sans qu'on puisse même savoir — question capitale — si le puits a traversé la formation des grès de la Peize. Le pendage général des bancs a été au S. E., depuis la surface jusqu'à la profondeur de 320 mètres; assez raide au jour, l'inclinaison est tombée progressivement à une trentaine de degrés vers 100 mètres et à une quinzaine vers 200 mètres de profondeur. A 320 mètres, le pendage a changé de sens, et les bancs ont plongé au N.O. avec une pente de 20 à 25"; enfin, à partir de 400 mètres, le pendage a tourné un peu au N.N.O. Il semble en résulter que le puits du Chalamont se trouve dans le fond d'un synclinal N.E., parallèle aux grès de la Peize, synclinal un peu couché vers le N.O., comme la généralité des plis du bassin, et dont la ligne d'ennoyage se relèverait au S.O., de la même façon que la formation des grès. Mais il reste à savoir où l'on se trouve dans la série des terrains. Assurément, les grès et les schistes fins de la base du puits ne sont pas sans quelque ressemblance avec ceux qui recouvrent le toit des couches à la Bouble ; d'autre part, la fréquence des filets de houille dans les schistes assimilerait bien cet horizon à celui qui a été traversé au .Vernadel avant d'arriver aux grandes couches. Quant aux grès de la Peize, qui, pour nous, constituent la partie supérieure de l'étage gréseux, les auteurs du puits Chalamont supposent qu'ils ont pu être traversés, sous une épaisseur, il est vrai, bien réduite, vers la profondeur de