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L'INDUSTRIE
MINIÈRE DE L'AUSTRALIE OCCIDENTALE
exploités dans la plupart des autres mines de l'Australie occidentale, ont souvent, surtout dans les régions supérieures où ils présentent des ramifications nombreuses, des puissances énormes, atteignant 15 et 20 mètres; sans le' secours des essais, on ne pourrait en distinguer les limites. Le remplissage est formé, en effet, d'une roche schisteuse analogue à celle des épontes, entièrement décomposée et oxydée jusqu'à 50 ou 60 mètres de profondeur. Au-dessous de cette zone oxydée, dans laquelle l'or se trouve à l'état natif, tantôt en véritables pépites, tantôt en lamelles, tantôt en poudre finement disséminée dans la masse, les filons sont plus nettement caractérisés qu'au voisinage de la surface; les épontes sont assez nettes, surtout celle du mur, le remplissage est fortement silicifié et tranche généralement, par sa teinte grise, sur la teinte vert foncé de la roche encaissante. Les ramifications sont moins abondantes, de telle sorte que la puissance apparente diminue. Le remplissage est constitué surtout par du quartz cimentant des fragments de la roche encaissante. Les épontes sont encore plus ou moins minéralisées, mais il est en général aisé de les distinguer du filon proprement dit. L'or ne se trouve plus qu'exceptionnellement à l'état natif. Il est le plus souvent associé à de la pyrite de fer en très petits grains finement disséminés dans la masse entière, ou sous forme de combinaisons tellurées (calavérite, sylvanite, petzite, nagyagite). C'est à la présence de quantités très considérables de tellurures d'or, dont l'Australie occidentale vient d'exposer à Paris, dans son pavillon du Trocadéro, de magnifiques spécimens, que les mines de Kalgoorlie doivent leur grande notoriété et leur richesse exceptionnelle. La profondeur des mines est encore faible ; elle atteint à peine 150 mètres dans la plupart d'entre elles ; mais l'une, Great Boulder, a déjà reconnu ses filons à 1.000 pieds (300 mètres de profondeur).
L'INDUSTRIE MINIÈRE DE
L AUSTRALIE OCCIDENTALE
OO
Bien que quelques mines aient, en 1899 surtout, vendu à des usines de fusion des quantités importantes de minerais sulfotellurés de grande richesse, la presque totalité de l'or produit jusqu'à ce jour par les mines de Kalgoorlie provient do la zone oxydée superficielle, dont les minerais sont d'un traitement relativement facile, pouvant se résumer comme suit : 1° Concassage, au moyen de concasseurs à mâchoires, types lïlake-Marsden, ou à noyau, types Cornet et Gates; 2° Bocardage à l'eau, avec commencement d'amalgamation dans les mortiers des pilons ; 3° Amalgamation sur les plaques do cuivre amalgamées ; 4° Récolte, nettoyage, distillation de l'amalgame et fusion de l'or extrait. Après les plaques, la pulpe, c'est-à-dire le minerai broyé en suspension dans l'eau, passe encore quelquefois dans des pans destinés à compléter l'amalgamation en retenant l'or gros qui échapperait à l'action du mercure des plaques; quelques usines l'envoient ensuite dans des appareils de concentration (couvertures, frue vanners, tables à secousses, spitzkasten), destinés à retenir les pyrites et à former des concentrés assez riches pour être vendus à des usines de fusion. L'ensemble des appareils do broyage, d'amalgamation et, s'il y a lieu, de concentration, constitue le moulin ou la batterie dont, à l'origine, se contentent les mines qui font une installation modeste; l'extraction qui y est obtenue varie, suivant les mines, de 66 à 82 p. 100 de l'or contenu dans le minerai. Les résidus ou tailings sont ordinairement classés, par décantation ou au moyen de spitzkasten et de spitzlutten, en sables ou tailings proprement dits et en schlamms ou siimes. Les tailings et les slimes ont été, dans les premières années, avant l'installation des usines de cyanuration, mis en dépôts pour être retraités ultérieurement. Jus-