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qu'en 1898, après avoir essayé d'abord, sans grand succès, de cyanurer tous les résidus des moulins sans les diviser en sables et en slimes, on avait dû se résigner à laisser provisoirement les slimes de côté et à n'appliquer la cyanuration qu'aux sables ou tailings. L'opération comprend : 1° Le lessivage des sables dans de grandes cuves de lessivage (leaching vats), par une ou plusieurs solutions de cyanure de potassium qui dissolvent l'or à la faveur de l'oxygène de l'air ; 2° La précipitation par le zinc, dans les cuves dites d'extraction, de l'or on dissolution dans le cyanure; 3° La récolte et le traitement du précipité aurifère, (lavage acide, fusion) pour produire de l'or en lingots. Les slimes, qui constituent environ 50 p. 100 du total des résidus de l'amalgation, se prêtent mal à ce traitement, parce qu'ils ne se laissent pas imprégner et traverser régulièrement par les solutions cyanurées ; la dissolution et la filtration qui la suivent sont, par suite, d'une longueur interminable, que l'emploi laborieux de la méthode des décantations successives, précédées chacune d'une agitation, préconisée au Transvaal en 1895 et 1896, ne permettait pas de réduire sérieusement. L'introduction dans la métallurgie de l'or, pour la filtration rapide des solutions cyanurées, des filtres-presses qui avaient fait leurs preuves en Europe pour nombre d'opérations industrielles de filtration est venue apporter la solution du problème, jusque-là non résolu pratiquement, du traitement des slimes. La formule de traitement actuelle, essayée d'abord avec succès dans la colonie de Victoria, puis introduite à Kalgoorlie par la mine de Lakeview Consols, est la suivante : Les slimes sont introduits dans des cuves de cyanuration munies d'agitateurs, qui établissent un contact parfait entre eux et le cyanure ; la boue ainsi obtenue est
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ensuite envoyée dans des filtres-presses, à travers lesquels la pression de l'air comprimé fait filtrer rapidement la solution cyanurée aurifère, laissant un résidu aussi complètement épuisé qu'on peut l'espérer dans une opération industrielle. Le traitement peut naturellement s'appliquer avec diverses variantes. Les filtres-presses ne sont nécessaires que pour les slimes, mais ils conviennent aussi pour les -sables ; certaines usines y envoient la totalité de leur pulpe, sans la diviser préalablement par degrés de finesse. Ailleurs on sépare les sables des slimes dans des bassins de décantation ; les eaux chargées de slimes sont refoulées dans les filtres-presses ; c'est ensuite dans ceux-ci que l'on fait passer les solutions cyanurées. A notre avis, ce dernier procédé, qui no paraît pouvoir convenir qu'aux slimes les plus fins, n'est guère appelé à se généraliser: il semble que l'on doive généralement préférer la dissolution dans les cuves à agitateurs, en réservant aux filtres-presses leur rôle naturel d'appareils de filtration. Quelques mines (Hannan's Brownhill, Associated, Great Bouider Main Reef, Hannan's star) ont remplacé le bocardage ii l'eau par un broyage à sec dans des moulins à boidets, au sortir desquels les sables sont amalgamés au pan, puis cyanurés, tandis que les slimes vont directement à la cyanuration. Les usines ainsi construites l'avaient été en vue de pouvoir facilement se transformer, par la simple addition de fours de grillage, en usines pour le traitement des sulfures. En fait, la transformation a été effectuée dans la plupart d'entre elles, lorsque les réserves de minerai oxydé se sont trouvées épuisées. Les minerais sulfurés ou sulfo-tellurés qui remplacent partout les oxydes au-dessous de la zone superficielle sont moins faciles à traiter. Deux méthodes ont été, jusqu ici, mises en œuvre ou essayées pour en extraire l'or. On les a soumis, après un broyage à sec, à un grillage,