Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 50]

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ASSEMBLAGES DES CHAUDIERES A TUBES D'EAU

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ASSEMBLAGES DES CHAUDIÈRES A TUBES D'EAU

les pots, les bagues biconiques, les boulons à ancre do ces deux éléments furent presque tous projetés à des distances ; variant de 2 à 12 mètres; deux de ces boulons étaient rompus; la plupart étaient déformés. Toutes les paires de tubes composant les deux éléments, à l'exception de la paire inférieure de chacun d'eux, furent déplacés : les fig. 25 et 26 permettent de juger de cette dispersion des pièces constitutives du générateur. Le déplacement, sauf pour une seule paire, fut une projection vers l'avant; trois paires de tubes, entre autres, furent lancées dans la salle des machines. Tous les boulons à ancre de la façade d'avant furent tordus : les uns restèrent adhérents à leurs boîtes, les autres s'en détachèrent par échappement de leurs têtes carrées. On a supposé que toute cette dislocation avait commencé par la rupture du boulon d'ancre A situé au bas de celui des deux éléments qui a été le plus complètement dispersé; mais le détail de ce qui s'est passé, reste hypothétique. Deux chauffeurs ont été brûlés, l'un mortellement, l'autre d'une manière grave. Quelques mois avant le second de ces deux accidents/ le 6 février 1899, une avarie, dont les conséquences ont été purement matérielles, avait ou lieu sur une chaudière de Naeyer alimentant une production d'électricité. Il y avait eu départ du pot double reliant la cloche d'alimentation à l'un des éléments vaporisateurs. Le boulon, dont l'ancre portait d'un côté sur ce pot double et de l'autre sur une masselotte appuyée Contre la paroi de la cloche, était vissé dans cette paroi ; lorsqu'on serrait l'écrou pour rendre étanche lejointdu potdouble, l'emmanchement biconique de ce pot cédant quelque peu à l'effort d'enfoncement, tandis que la masselotte restait absolument fixe, il se produisait peut-être un effort de flexion de nature à fatiguer la section d'encastrement du boulon. Toujours est-il que celui-ci se rompit à l'encastrement, au ras de la paroi de la cloche, et que la section

de rupture montrait la trace d'une fissure ancienne sur la moitié environ de son étendue. Ce n'est pas tout pour l'année 1899. Le 21 novembre, une chaudière employée dans une exploitation minière subit une grave dislocation qui rappelle, par ses caractères généraux, la seconde des explosions de la tréfilerie de cuivre. Cette chaudière, après un nettoyage, avait été remise en service le 20 novembre, veille de l'accident ; mais on l'arrêta à nouveau presque aussitôt, parce que des fuites se produisaient à deux bagues biconiques de la façade d'arrière. Le chauffeur, après vidange de l'appareil, démonta et remplaça par un pot neuf, sur cette façade, le second pot, à partir du bas, de l'élément vertical affecté par les fuites (c'était le second élément à partir de la droite) ; il démonta, nettoya et remit en place le premier pot de cet élément; puis il resserra les trois boulons d'ancre qu'il avait dû desserrer pour ces opérations : il dit n'en avoir pas serré d'autres. A l'avant, il resserra seulement, déclare-t-il, les deux boulons d'ancre inférieurs du môme élément. L'appareil fut ensuite remis en feu. Le soir même, l'explosion se produisait. Des huit paires de tubes supérieures du second élément, l'une, celle située le plus bas, se déplaça de 0 m ,70 vers l'avant de la chaudière ; les 7 autres furent lancées hors du fourneau dans la même direction, les deux vantaux delà porte de boite à tubes s'étant ouverts, brisés et abattus à terre ; en outre, les deux paires de tubes supérieures du premier élément furent projetées aussi hors du fourneau vers l'avant; enfin, trois paires de tubes de la partie supérieure du troisième élément subirent un déplacement en sens inverse, vers l'arrière ; l'une d'elles fut arrêtée dans ce mouvement par le réchauffeur, qui en limita la projection. La fig. 27 donne la vue du f'ais- ceau tubulaire après l'accident. Trois boulons d'ancre ont été trouvés brisés : l'un Tome XIX, 1901.

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