Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
A
318
MACHINES A VAPEUR DES GROUPES ÉLECTROGÈNES
Nous ajouterons enfin, pour terminer la question des régulateurs, que certains de ces appareils avaient été disposés de manière à permettre de faire varier à la main le nombre de tours pendant la marche même de la machine. Ce point a une grande importance pour des alternateurs que l'on veut faire marcher en parallèle. Le dispositif le plus simple adopté dans ce but était celui do la machine tandem de la Société Escher Wyss et C i0 de Zurich ; au manchon du régulateur à boules étaient fixés des ressorts que l'on pouvait tendre plus ou moins au moyen d'une vis de rappel. Ce mode de réglage permettait une variation de 10 p. 100 dans le nombre de tours. V DÉTAILS DE CONSTRUCTION.
La construction même des machines, sans avoir subi, d'une manière générale, des modifications capitales, avait été cependant l'objet do perfectionnements. Nous noterons, en premier lieu, l'adoption de l'acier moulé, non seulement pour les bâtis et plaques de fondation, mais encore pour les pièces mobiles. Parmi les constructeurs qui étaient entrés dans cette voie,- en ce qui concerne les bielles, manivelles et tourillons, nous citerons les Sociétés réunies d'Augsbourg et Nuremberg. D'unautre-côté, la maison Delaunay-Belleville avait employé l'acier moulé pour les pistons à vapeur, suivant ainsi l'exemple donné depuis longtemps par les constructeurs de machines marines. Les arbres moteurs étaient le plus souvent en plusieurs pièces ; les manivelles étaient rapportées et emmanchées soit à chaud, soit àla presse hydraulique. Dansles machines importantes, les arbres étaient forés sur toute leur lon-
L'EXPOSITION DE
1900
319
gueur ; cette pratique, déjà en usage dans les machines marines, permet de réduire le poids et, par suite, de diminuer les frottements dans les coussinets. Dans le même ordre d'idées, plusieurs maisons allemandes avaient également évidé les bielles suivant leur axe, de manière à les rendre plus légères et à atténuer les forces d'inertie. Pour obtenir de meilleurs frottements, beaucoup de constructeurs avaient trempé les axes des tètes de pistons, ainsi que des manivelles. Les paliers étaient très longs et garnis d 'antifriction ou de métal blanc. Enfin, pour atténuer les effets nuisibles qui peuvent résulter de la flexion de l'arbre dans les machines à pilon, où les bielles exercent un effort considérable dans le sons vertical, la maison Cail avait donné une forme sphérique aux surfaces de portage des coussinets dans les paliers. VI CONDENSATION.
Le type de condenseur le plus employé sur les machines de l'Exposition était le condenseur à injection, avec pompe à air actionnée, soit par la machine elle-même, soit par un moteur spécial. Certaines machines avaient deux condenseurs. Cette disposition était appliquée notamment à des moteurs à triple expansion, dont le cylindre à basse pression était lui-même double ; chacun des deux cylindres extrêmes évacuait ainsi dans son condenseur propre. On retrouvait également cette disposition dans des moteurs, dont le cylindre à basse pression était unique, comme le moteur vertical de la maison Ringhoffer, de Prague ; la conduite d'échappement, d'abord simple, était ensuite bifurquée en