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dont des lambeaux existent dans toutes les vallées depuis la val Trompia jusqu'à la val Seriana; sous des aspects très variés, elle montre des alternances de schistes marneux et de grès, en strates toujours régulières, avec pendage vers le Sud. Cet étage appartient à la partie supérieure du grès bigarré; 6) Des grès rouges, dont la puissance varie de 0 à 100 mètres, qui disparaissent parfois complètement et qui constituent la partie inférieure des grès bigarrés; c) Des schistes micacés, qui forment deux grandes taches s'étendant : l'une du lac d'Idro au lac d'Iséo par lavai Trompia, l'autre de la partie haute de la val Camonica jusqu'à l'extrémité du lac Majeur. Ces schistes micacés, souvent sériciteux, présentent des concrétions quartzeuses ; ils sont parfois à structure cristalline, et l'on y trouve des minéraux amphiboliques. On les range généralement dans le carbonifère. Les gîtes de fer se rencontrent en filons dans les deux étages inférieurs, en couches dans le Servino. Les filons sont irréguliers, toujours minces, mais de puissance variable. Ils sont généralement à gangue quartzeuse. Ils présentent la disposition en chapelets, et les parties exploitables sont séparées par des régions où le filon n'est plus indiqué que parla sal bande argileuse; en certains points, l'épaisseur du minerai atteint l m ,50. Lapuissance moyenne reconnue dans des recherches faites par la Société des Aciéries de Terni sur un filon de la val Trompia est de 0 m ,33. La teneur du minerai est généralement voisine de 43 p. 100 de fer. Dans la val Trompia, les deux principaux filons sont dirigés Est-Ouest avec pendage de 70° vers le Nord, tandis que les schistes inclinent vers le Sud. L'un d'eux contient une veine de chalcopyrite et de cuivre gris, dont l'épaisseur atteint en certains points 0 m ,10. Dans le Servino de la val Trompia, oii a reconnu sixveines, dont trois exploitables ont des puissances de l m ,25, l m ,80 et l m ,20. Ces veines, qui sont dues à des phénomènes de substitution, deviennent souvent entièrement stériles; elles sont, déplus, affectées par de nombreuses failles, qui les rejettent dans tous les sens. Le prix de revient de l'extraction varie de 10 à 15 francs ; et le coût du minerai rendu aux fourneaux est compris entre 12 et 40 francs. Fabrication de la fonte. — Les usines de la région ne pos-
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sèdent que de très petits hauts-fourneaux, de 8 à 10 mètres de hauteur, dont le volume est de 12 à 14 mètres cubes. Leur production est seulement de 3 à 4 l ,5 par vingt-quatre heures. Le vent, soufflé par des trompes, est chauffé à 150°-200° dans des appareils à tuyaux du type Wasserhalfingen, et sa pression ne dépasse pas 20 à 23 millimètres de mercure. A l'usine de Tavernole, il y a deux machines soufflantès à cylindres horizontaux, et l'usine de Castro possède un haut-fourneau de plus grande capacité, bâti en 1871, et qui, avec un volume de 20 mètres cubes, produit 8-10 tonnes par vingt-quatre heures. Les fontes obtenues, généralement fontes blanches à 1-3 p. 100 de manganèse, sont d'excellente qualité ; mais, avec les hauts prix du minerai indiqués précédemment, avec des prix d'achat du charbon de bois compris entre 60 et 80 francs par tonne, le prix de revient ne peut guère s'abaisser au-dessous de 1 15 à 1 30 francs. Bien que la teneur des minerais soit seulement de 45 p. 100, on signale des fourneaux ne consommant que 0 T ,700 de charbon par tonne de fonte produite. Les fontes étrangères peuvent naturellement arriver à bien meilleur compte ; c'est ainsi qu'en 1898 on affinait en Lombardie des fontes de l'Alabama, qui revenaient, à Brescia, à 86 francs seulement. La fabrication de la fonte au coke paraît bien difficile en Lombardie. On peut penser qu'à l'usine de Castro les cokes anglais arriveraient au prix de 43 francs, et ceux du bassin de la Sarre à 37 francs seulement, en admettant un prix de 12 francs aux fours à coke. Dans ces conditions, le prix de revient de la fonte serait de 90 à 100 francs environ, en comprenant dans ce prix les matières premières et les frais de fabrication seulement. Les variations de prix du coke peuvent d'ailleurs infirmer les prévisions les mieux établies, et une industrie fondée sur une base aussi instable ne deviendrait certainement jamais prospère. D'un autre côté, les gîtes de fer ne sont pas suffisamment importants pour alimenter de grands hauts-fourneaux, et même, avec le coke, il ne faudrait pas dépasser une production journalière de 20 tonnes. Deux fourneaux établis dans ces conditions exigeraient, pour s'alimenter, 16.000 tonnes de minerai par an, c'est-à-dire toute la production de la Lombardie. Fabrication du fer et de l'acier. — Deux usines, situées l'une à Tavernole, l'autre à Castro, fabriquent des fers par affinage de la