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tous cas parmi les plus étendus du monde. Et, comme depuis le dépôt de ces sédiments la mer n'a pas reparu, •que le sol ne s'est pas plissé, mais s'est fracturé en un certain nombre de morceaux dont les surfaces sont restées à peu près planes, on peut, par un simple itinéraire, se faire une assez bonne idée des lignes essentielles de la structure géologique du pays. Toutefois, rares sont les voyageurs ou les missionnaires qui ont rapporté de leurs voyages dans le nord de la Chine des indications sérieuses sur la géologie du e pays. Tandis que depuis les travaux des Jésuites, au xvn et c ? au xvm siècles, la géographie des parties peuplées de l'Empire nous est connue, on peut le dire, avec une exactitude remarquable, ce n'est que depuis une trentaine d'années que des travaux sérieux nous donnent une idée de sa géologie. Pour la région qui nous occupe, nous n'avons qu'un nom à citer, celui du baron de Richthofen, pour les études d'ensemble; ceux du P. Armand David (*) et de M. L. de Lôczy (**) pour la partie avoisinant Si an fou et la chaîne des monts Ts'in ling. L'ouvrage de M. de Richthofen'***) est classique. L'auteur a parcouru la Chine en tous sens, de 1868 à 1872; et, doué tout à la fois d'un esprit d'observation des plus pénétrants et d'une imagination heureusement féconde, il a pu, à l'aide de ces seuls itinéraires, jeter les bases de la géologie de cet immense pays. Or, ce que l'on ne saurait trop admirer, c'est que cet auteur, prévoyant à des centaines de kilomètres de distance la nature du sol, soit tombé juste, pour les grandes (*) Abbé A. David, Journal de mon troisième voyage dans l'Empire chinois; Paris, 1875. (**) Reise des Grafen Béla Szechenyi in Ost Asien, 1877-1880; Vienne, 1893 et 1898. (***) China. Ergebnisse eigener Reisen und darauf gegriindeter Studien, von FEHDINA.ND FREIHEKR von RICHTHOFEN ; Berlin, 1877 sqq. Les trois premiers volumes et la première partie de l'Atlas ont paru.
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lignes du moins; en sorte que les observations que nous avons pu faire, soit en quelques points où il ne s'est pas arrêté, soit à des endroits où il n'est pas passé, n'ont fait que confirmer ses prévisions ou bien y apporter des modifications secondaires. Elles contribueront, néanmoins, à préciser dans une certaine mesure la connaissance que l'on a de ce pays, et elles seront pour nous en même temps une occasion de rappeler en quelques mots les résultats des études de M. de Richthofen sur le Nord de la Chine. Ceci nous paraît d'autant plus utile que son ouvrage .n'a pas encore été traduit en français. La région que nous avons parcourue comprend principalement le Bassin moyen du fleuve Jaune. Ce fleuve, qui naît dans les monts Kouen loun, se dirige d'abord parallèlement à l'axe de cette chaîne, c'est-à-dire de l'ouest à l'est, puis remonte avec de grandes sinuosités vers le Nord. Il traverse la province du Kan sou et passe à Lan tchoo fou sa capitale, puis il pénètre dans le territoire des Or do s, région désertique qui fait partie de la Mongolie. Après avoir ainsi décrit une énorme courbe vers le Nord, il redescend directement au Sud du 41 e au 35° degré de latitude, servant de frontière entre la province du Chen si à l'Ouest et celle du Chansi à l'Est. Arrivé à , T'oung kouan, il est brusquement arrêté par la chaîne des Ts'in ling, prolongement des monts Kouen loun, et se redresse exactement à angle droit vers l'Est. Il coule alors dans des défilés entre le Sioung eul chan au Sud et le Fong kiao chan au Nord. A partir de T'oung kouan, le fleuve Jaune limite la province du Chansi au Nord et celle du Ho n an au Sud; pénétrant dans cette dernière province, il passe en plaine, et son bassin ne se distingue plus que par des hauteurs insignifiantes de celui des affluents de gauche du cours inférieur du Y an g tse kiang ou fleuve Bleu, et des affluents de droite du