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ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
Pée ho. Enfin il remonte vers le N.-E. en coupant l'extrémité méridionale de la province du Tche li et, entrant dans celle du Chan toung, il se jette dans le golfe du Tche li. Les deux principaux affluents du Houang ho qui nous intéressent ici sont le Fen ho, affluent de gauche qui parcourt du Nord au Sud la province du Chansi en arrosant sa capitale T'aè yuen fou, et qui, détourné vers l'Ouest par le Fongkiao chan, vase jeter dans le fleuve à une centaine de kilomètres au nord de T'oung kouan, etle Ouée ho, dont le vaste bassin couvre presque toute la province du Chensi, et qui lui-même, coulant de l'Ouest h l'Est le long de la chaîne des Ts'in ling, arrose la grande ville de Si an fou, avant de se jeter dans le fleuve, à T'oung kouan. Au point de vue orographique, ce qui frappe dans la région qui nous occupe, c'est tout d'abord, au Sud, la haute et longue chaîne des monts Ts'in ling, qui, prolongeant les monts Kouen loun à une altitude de 2 à 3.000 mètres, va se perdre à l'est dans la plaine en un épanouissement formé d'une série de ramifications (Sioung eul chan, Fou niou chan). Au nord de cette grande chaîne, une région de plateaux élevés couvre les provinces du Chensi et du Chansi et en particulier cette dernière, pour se terminer brusquement à l'ouest à la plaine du Tcheli ; et de cette surface émergent des chaînons plus élevés, dirigés d'une manière générale du N.N.E. au S.S.O., tels que le Ho chan, et d'une altitude de 2.500 à 3.000 mètres. Au sud, ces chaînons s'infléchissent vers l'Ouest et viennent buter contre les monts Ts'in ling (Fong Kiao chan). Enfin, le nord des provinces du Chansi et du Tcheli est bordé de chaînes parallèles, dirigées du N.-E. au S.-O., parmi lesquelles nous avons à signaler le Ou t'aè cham Comme nous l'avons dit, la plus grande partie de la région des plateaux est couverte d'un manteau de lœss
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d'une épaisseur parfois considérable, et qui imprime au pays son caractère spécial. Au-dessous apparaissent en général des formations de grès et de marnes qui semblent appartenir à l'époque permienne ; au-dessous encore, des schistes et des grès qui contiennent la houille, et du calcaire carbonifère inférieur à celle-ci. Telle est la région des plateaux, dont la monotonie n'est interrompue que par les mouvements du sol et les érosions qui font dominer l'une ou l'autre de ces formations. Immédiatement au-dessous du calcaire carbonifère et n'affleurant plus qu'exceptionnellement se trouve une très puissante succession de grès et de calcaires que M. de Richthofen a appelée système Sinien (sinisches System). D'après les analogies pétrographiques que présentent entre eux les calcaires supérieurs de la série (calcaires oolithiques, globulitische Kalke), et par suite de la présence dans ces calcaires de Trilobites cambrions qu'il a constatée dans le Liao toung (Mandchourie méridionale), M. de Richthofen place cette formation dans l'époque cam brienne et présume qu'elle s'étend dans le précambrien. Enfin, des couches de schistes verts, très redressées, qu'il nomme système du Ou t'aè [Wu-tai System) et place dans le huronien, les micaschistes et les gneiss, constituent la base des formations sédimentaires connues dans le Nord de la Chine. Nous ne les avons que peu rencontrées, et seulement dans des régions fort tourmentées. Néanmoins, nous en parlerons succinctement en donnant, d'après les idées de M. de Richthofen, un aperçu de l'histoire géologique de cette partie de la Chine.