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ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
surmontés d'autres élastiques ou calcaires en stratification régulière. Alors commence la onzième phase proprement dite : c'est une époque de longue durée de dépôts en concordance, pendant laquelle se produit aussi une transgression sur de grandes parties de continents : là il y a abrasion, et des dépôts grossiers lui succèdent immédiatement; ils ne sont pas torrentiels, mais formés en mer peu profonde, comme leur extrême uniformité l'indique; l'effet de cette abrasion a été moindre qu'à l'époque sinienne, car cette mer peu profonde, dont le fond s'affaissait avec une excessive lenteur, a laissé subsister bien des inégalités. Néanmoins, il a été considérable encore, car le nivellelement s'est étendu à presque toute la Chine. Dans le Nord de la Chine, les contours de cette étendue houillère comprennent d'abord, au Sud, l'extrémité orientale du Kouen loun, le Fou Niou Chan, où la houille se présente sur des conglomérats grossiers et des schistes cristallins; au nord de ces montagnes, une bande de houiller, morcelée, s'étend sur la région de Jou tchoo et de Lou chan sien, à l'Ouest jusqu'au cours moyen du Lo ho, au Nord jusqu'au Houang ho; par suite de l'éloignement des côtes, il n'y a pas de conglomérats à la base des sédiments élastiques, qui reposent directement sur le sinien un peu plus incliné (*). Au Nord du Ts'in ling chan, les couches de houille sont sporadiques ; elles sont accompagnées de conglomérats très grossiers, de grès, de grauwackes et de calcaires qui reposent au Nord sur le granit archaïque et le gneiss, au Sud sur la formation du Wu-tai et le silurien ; les érosions ont eu là une influence considérable. Du côté de l'Est, la formation houillère s'arrête dans
le Chantoung : il n'y a rien dans la partie orientale; on observe des traces d'une oscillation de la mer dans la partie occidentale ; là le houiller surmonte à peu près en concordance le sinien; il en est de même dans le Liaotoung. Au Nord, dans le Liaosi et le Tcheli oriental, la formation apparaît avec des couches puissantes, mais irrégulières; à l'Ouest de Péking, la montagne de Nan koo limite la houille vers le Nord-Ouest; au Sud-Est, elle s'observe au contraire à différents niveaux. Vers l'Ouest, l'extension de la houille dans le Chensi est mal connue. Au milieu de cette bordure, dans le Centre et le Sud du Chansi, la formation houillère se présente avec une grande uniformité. Au-dessus du calcaire carbonifère, on a des alternances de grès, schistes, calcaires, avec minerai de fer, puis la houille, accompagnée de grès et de schistes, enfin les grès supra-houillers plus ou moins argileux ou sableux, sans marnes ni calcaires Leur couleur varie du rouge au vert, au brun, au jaune et au gris; ils appartiennent à une formation torrentielle, et certains lits vont en disparaissant pendant que d'autres augmentent de puissance. 12° Mouvements du sol à la fin de la période houillère. — A la fin de la période houillère, une émersion définitive de la majeure partie du Nord de la Chine se produit. Le Nord n'éprouve que des dislocations de grande surface, tandis que le Sud se plisse encore. Toutefois, au Nord des Ts'in ling, on a aussi de ces plissements, qui accompagnent le soulèvement définitif de la chaîne. Des couches de houille, qui vraisemblablement se rattachent au carbonifère, sont plissées et métamorphisées (*) ; elles atteignent une hauteur très grande par rapport à celles situées au
(*) Voir à ce sujet pp. 40a sqq.
(*) Voir pp. 400 sqq.