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ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
au Sud à la ligne qui s'étend du Soung chan dans le Honan à Kiang tchoo dans le Chansi; couvrant presque (ont le Chensi, la mer carbonifère s'arrête brusquement au Nord du Kouen loun. Elle s'étend très uniformément au Sud de cette chaîne où les calcaires carbonifères sont on concordance, soit avec le dévonien ou le silurien, soit avec le sinien. Une des particularités de cette période est l'uniformité des formations calcaires, que l'on peut reconnaître, indépendamment des débris organiques qui s'y rencontrent fréquemment, à leurs caractères pétrographiques. M. de Richthofen n'a pas trouvé au Chansi ni aux environs de Péking de fossiles permettant de déterminer avec certitude l'âge du calcaire carbonifère ; mais il l'a déduit de deux sortes de preuves : l'une, négative, est l'absence des caractères des calcaires siniens, jointe à celle des formations silurienne et dévoniennedans toute cette partie de la Chine ; l'autre, positive, repose sur l'assimilation pétrographique des calcaires carbonifères de cette région avec ceux dont l'âge est sûrement connu dans d'autres contrées : « Bien des fois, nous avons montré comme « typique une modification du calcaire qui présente, à <( côté d'iine texture serrée et d'une cassure esquilleuse, « des formes nuageuses ou ondulées de couleur noirâtre « ou bistre (*). » Une dernière preuve de leur âge est l'uniformité avec laquelle les grès houillers les surmontent. Nous verrons plus loin quelle valeur il faut attribuer à. la première de ces preuves ; nous indiquerons, d'autre part, des points où des fossiles bien caractéristiques de l'époque carboniférienne se sont présentés à la partie supérieure de ces calcaires (*'). (*) China, t. II, p. 319. (**) Voir p. '391.
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il" Dépôt des éléments élastiques contenant la houille. — Le haut de la série des calcaires présente des alternances de sédiments élastiques, d'abord représentés par de minces lits de schistes intercalés, puis devenant tout à fait prédominants et ne laissant plus les calcaires qu'à l'état sporadique dans des sables et des argiles auxquels se substitue souvent une accumulation de minerais de fer (couches de Tai-yang). Non seulement les éléments élastiques se déposent sur toute la surface du carbonifère, mais ils s'étendent encore au delà. Le calcaire renferme toujours des restes de faune marine; parfois, les schistes intercalés contenant la houille en possèdent également (faunes de Tshau-tien dans le sud du Chensi et de San-tiau-ho dans le sud du Chansi); ailleurs, on y trouve une flore terrestre. Après la formation houillère, le caractère sableux revient avec des grès argileux, alternant parfois avec des psammites grossiers ; il n'y a pas de restes organiques et, pour finir, on trouve une couverture de conglomérats grossiers. Quand il n'y a pas de calcaires, la base du système est formée également de conglomérats de cette espèce. Ainsi la fin des dépôts carbonifères a coïncidé avec des oscillations du niveau de la mer. La teneur croissante, et qui devient générale vers le haut, en matières organiques, pourrait se rattacher à l'existence d'un fond marin plat, et riche en vie organique. Pendant le commencement de la période, il y a donc eu des émersions partielles, formant des îles excessivement plates. Il s'est alors produit une dissolution du calcaire parles agents atmosphériques, et les éléments argileux sont restés (argiles à poterie); les dolomies se sont superficiellement cloisonnées et remplies de minerai de fer et d'argile ; ce n'est d'ailleurs pas le résultat d'une action postérieure, car ces sédiments décomposés sont